Par Jean-Claude Rolinat, membre du Bureau politique.
Un ancien Premier ministre de la République française qui n’a pas d’amour propre, qui n’a honte de rien et qui, selon la définition qu’en donne Audiard, « oserait tout », est-ce possible ? Oui, ça existe et ça porte un nom : Manuel Valls. Le patronyme d’un monsieur qui devrait inspirer le plus profond mépris à la classe politique si elle avait le sens de l’honneur. Voici une ancienne personnalité qui semble vouloir manger à tous les râteliers et qui se pavane sur les écrans de télé à l’occasion de la sortie de son dernier livre que je ne citerai pas, afin de ne pas lui faire de publicité ! Je m’explique. On s’en souvient, élu de justesse dans sa circonscription, boudé par la Macronie débutante, puis quittant ses terres de l’Essonne pour convoler en justes noces avec une dame espagnole, – c’est son droit le plus absolu-, le voyageur politique émigra dans sa Catalogne natale qu’il n’aurait jamais dû quitter. Pour y faire quoi ? Eh bien, ce qu’il sait faire, c’est-à-dire de la politique. C’est ainsi qu’il fit don de sa personne en 2018 à Barcelone, la ville où il vit le jour. Ayant échoué à s’imposer sous les couleurs centristes à la mairie de la capitale catalane, le voilà qu’il revient au galop à ses premières amours, prêt à offrir ses services de mercenaire de la politique à Emmanuel Macron, pourquoi pas. Ces deux-là pourraient peut-être former un duo clownesque, intitulé « Manolo y Emanolo, la mano en la mano » ? En tout cas, c’est le scénario qui se dessine si l’on en croit la presse, notamment « Le Figaro » dans son édition du vendredi 28 mai dernier. Valls utiliserait, – abuserait, devrais-je dire -, de son image d’ancien ministre de l’intérieur, pour revenir dans le sérail. Macron, pour servir ses intérêts, va-t-il le recycler ? Dans une vie antérieure, anonyme assistant régional, j’ai croisé bien malgré moi ce personnage à la fin des années 1980 au Conseil régional d’Île de France. Une époque où déjà, le jeune Hidalgo fraichement naturalisé, était un élu du Parti socialiste et, surtout, le « porte-coton » d’un certain Lionel Jospin, futur premier ministre, qui allait le mettre sur orbite. Et le voilà que, toute honte bue, il revient offrir ses services maléfiques à la France après avoir été remercié comme un laquais par ses anciens compatriotes ? Un véritable Rastignac espagnol le Manuel. Le voilà revenu à ses premières amours, le Valls, mais un « Valls à contretemps » !
Accord UE-Mercosur : une question de volonté
L'actuelle agitation en France à propos de l'accord entre l'Union Européenne et le Mercosur est tout à fait symbolique de...
0 commentaires