La nuit dernière, les rats ont gratté la pierre.
Dans la pénombre, à l’abri des regards, ils ont frappé. Non pas des hommes, mais une tombe. Non pas un ennemi, mais du marbre.
Trop lâches pour affronter les vivants, trop minables pour laisser les morts en paix, ils ont cru venger leur insignifiance à coups de masse sur une tombe. Geste de vaincus par la vie, posture de sous-hommes.
Tels sont les héros de cette époque misérable : des lâches, des fantômes sans honneur, sans race et sans mémoire.
Ils ricaneront, se vanteront, incapables de se taire. Et quand leurs noms tomberont, que leurs visages apparaîtront, il faudra que le sol même leur refuse la paix qu’ils n’ont pas voulu accorder aux morts.
Quand nous sauront qui ils sont, plus jamais ils ne devront pouvoir marcher autrement que l’échine courbée par leur infamie.
Pierre-Nicolas Nups – Secrétaire général du Parti de la France
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