Par Jean-François Touzé, Délégué général du PdF.
Jean Raspail est mort, quelques heures après avoir reçu les derniers sacrements, et c’est toute la France française qui porte le deuil.
Dire que Raspail fut un grand écrivain serait réducteur. Il était un auteur majeur de notre littérature, un explorateur aventureux, un anthropologue encyclopédique et un intellectuel de haute lignée que seuls l’ostracisme à l’égard de la famille nationale et la stigmatisation absolue de ceux qui portent nos idées, nos convictions et nos traditions, empêchèrent d’accéder à une reconnaissance institutionnelle de la Nation et de ses pairs même s’il remporta, en 1981, le Prix de l’Académie française pour « Moi, Antoine de Tournens, roi de Patagonie ».
Le signal d’alarme que lançait son livre prophétique, « Le Camp des Saints », ne fut pas entendu par le peuple français. Nous mesurons aujourd’hui où nous aura menés cette surdité.
En 1984 alors que j’assurais la rédaction en chef des pages culturelles de National Hebdo, Roland Gaucher m’avait demandé de lui proposer une chronique hebdomadaire. Ce ne fut malheureusement pas possible et c’est au si talentueux et amical Michel de Saint Pierre que nous allions la confier. Mais je découvris, a cette occasion, un homme charmant, impressionnant de profondeur et de culture.
Le Parti de la France s’incline devant ce grand français qui, par la densité de son oeuvre, demeure immortel et restera un symbole de la fidélité a ce que nous sommes.
Adieu Jean Raspail. Le catholique fervent que vous étiez a trouvé son chemin ultime.
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