Par Jean-François Touzé, Délégué général du PdF.
La « loi contre les propos haineux sur internet » dite loi Avia du nom de la députée LREM qui en fut l’inititiatrice et en reste la propagandiste, texte déjà voté en première lecture à l’Assemblée nationale et au Sénat en début d’année, sera à nouveau discutée ce mercredi dans l’hémicycle du Palais Bourbon et sans doute votée, achevant ainsi, dans l’indifférence d’une France « Coronacentrée », sa navette parlementaire.
Cette loi, venant après tant d’autres, vise à museler toute parole considérée comme non-conforme par la police de la pensée d’un régime qui veut la glaciation éternelle de la libre parole française. Sa spécificité est le caractère volontairement globalisant et flou des supposées infractions contre laquelle elle se propose de sévir. C’est ainsi qu’en plus d’une longue série de mesures aggravant les lois existantes, elle obligera de manière totalement arbitraire les responsables de plateformes numériques et de réseaux sociaux à faire disparaitre sous 24h tout contenu pouvant être jugé haineux.
La notion de contenu haineux ne pouvant, en droit, être défini, on voit bien quel usage pourra faire le pouvoir de cette loi et le Système de ses nombreux articles, afin de faire taire toute critique et d’interdire toute opposition de fond. D’autant que les plateformes concernées, par crainte des amendes autant que par collaboration idéologique avec le gouvernement, auront à cœur d’en appliquer les dispositions avec zèle, rapidité et sans aucun esprit de discernement.
Les rapports de force au sein de l’Assemblée étant ce qu’ils sont et la couardise de tant de députés prétendument d’opposition ce qu’elle est de toute éternité, la loi Avia, malgré quelques voix courageuses qui s’exprimeront, sera votée. Et la France s’enfonçera un peu plus dans la nuit soviétique du totalitarisme post-democratique.
Demain, quand nous aurons accédé aux responsabilités, nous abrogerons ces lois liberticides. L’Etat national saura être fort et imposer implacablement son autorité sans recourir aux moyens anciens de la Stasi.
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