Le meeting de Gabriel Attal, dimanche 6 avril à la Cité du Cinéma de Saint-Denis, avait tout du naufrage annoncé. Salle loin d’être pleine malgré la propagande en amont, ambiance de salle des fêtes un lendemain d’élections perdues et un public plus proche du figurant subventionné que du militant convaincu. Attal, fidèle à lui-même, débite ses punchlines préparées, les intonations forcées, presque ridicules, comme s’il jouait au tribun sans jamais en avoir ni le charisme ni la carrure, avec la voix et la posture d’un conseiller beauté chez Sephora.
Il tape sur le Rassemblement National en espérant se donner une consistance morale, puis il se tourne vers LFI, les traitant de complices du chaos — alors que son propre parti a pactisé avec eux l’année dernière dans un « front républicain » honteux, preuve que la seule boussole d’Attal et de Renaissance, c’est la préservation de leurs postes. Zéro colonne vertébrale. Zéro cohérence.
Mais le plus indécent, c’est ce ton de sauveur qu’il adopte, comme s’il venait réparer une France qu’il a pourtant lui-même contribué à saborder, pièce par pièce. C’est lui, avec Macron, qui a précipité le pays dans l’insécurité, la paupérisation, la colonisation migratoire. Et il ose encore monter sur scène pour faire la leçon ? Ce meeting, c’était le miroir du macronisme : creux, factice, hors-sol. Un numéro de claquettes devant une salle qui n’applaudit plus.
Thomas Joly – Président du Parti de la France
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