Le Ministère de l’Éducation des États-Unis (U.S. Department of Education) a été créé en 1979 sous la présidence de Jimmy Carter. À l’origine, l’objectif affiché était de mieux coordonner la politique éducative nationale, de garantir un accès équitable à l’éducation et de soutenir la réussite scolaire dans tout le pays. Pourtant, plus de quarante ans après sa création, le constat est alarmant.
Les résultats des élèves américains aux tests internationaux comme le PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) sont en stagnation voire en déclin. En mathématiques notamment, les États-Unis se situent désormais en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE. Par ailleurs, les écarts de performance entre les États, entre les groupes ethniques ou sociaux, ne cessent de s’accroître. Le système, centralisé mais inefficace, s’est transformé en une bureaucratie lourde, idéologique et coûteuse.
L’ironie est flagrante : avant la création de ce ministère, l’éducation était majoritairement une compétence des États et des communautés locales, avec des résultats globalement meilleurs. Aujourd’hui, malgré des budgets records, les écoles publiques sont en crise, gangrenées par les querelles syndicales, les théories idéologiques et une perte de repères académiques.
À l’opposé, des pays comme la Suisse n’ont pas de ministère fédéral de l’Éducation. Chaque canton y gère son propre système éducatif, en fonction des besoins et des réalités locales. Les résultats sont au rendez-vous : la Suisse figure régulièrement parmi les meilleurs pays en matière de formation professionnelle, de résultats scolaires et de satisfaction des enseignants comme des parents.
En conclusion, Donald Trump a raison de vouloir supprimer ce ministère devenu un mastodonte inefficace et idéologisé. Cette décision s’inscrit dans une logique plus large de recentrage budgétaire menée aussi par Elon Musk et son équipe au sein du Ministère de l’Optimisation de la Gestion Étatique (Department of Government Efficiency, DOGE), qui vise à couper dans les dépenses fédérales inutiles. Beaucoup d’États fédérés réclament d’ailleurs le retour de la compétence éducative à leur niveau, considérant que l’éducation doit être locale, adaptée et libérée des dogmes imposés depuis Washington. C’est un pas décisif vers une Amérique plus libre, plus efficace et plus fidèle à ses principes constitutionnels.
Arnaud T. Mylle – Cadre du Parti de la France et résident américain
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