Accord UE-Mercosur : de la pesanteur bureaucratique bruxelloise, aux gesticulations hypocrites de Macron

9 Déc 2024 | Non classé | 0 commentaires

Ce vendredi, nous apprenons l’annonce par Ursula Von Der Leyen d’un accord sur le traité de libre échange entre l’UE et le Mercosur débattu depuis plus de 25 ans.

« Nous avons conclu les négociations pour l’accord UE-Mercosur. C’est le début d’une nouvelle histoire », s’est félicitée sur X (ex-Twitter) la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

La France a immédiatement réagi, affirmant, par la voix de sa ministre déléguée au Commerce extérieur démissionnaire, Sophie Primas, que l’annonce de ce « deal » par la Commission européenne « n’engage qu’elle ».

Cette posture pseudo-souverainiste a de quoi faire sourire, quand on sait quelles ont été dernièrement les décisions de nos gouvernements à ce sujet.

En effet, on citera plusieurs accords bilatéraux de libre-échange similaires portés par Macron ces dernières années, parmi lesquels :

– Le CETA (UE-Canada) mis en œuvre provisoirement en septembre 2017, éliminant la majorité des droits de douane entre les deux partenaires. Bien que la France n’ait pas encore finalisé sa ratification, l’accord a été défendu malgré des inquiétudes sur ses conséquences pour l’agriculture, notamment concernant les farines animales et les antibiotiques utilisés dans l’élevage canadien.

– Le JEFTA (UE-Japon), signé en 2018, réduisant largement les droits de douane entre l’UE et le Japon, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’agroalimentaire, suscitant des inquiétudes quant à l’impact sur des secteurs européens sensibles comme le riz et le vin.

Alors que les agriculteurs sont en pleine protestation contre le libre échange forcené et dévastateur, le gouvernement souffle le chaud et le froid par pur opportunisme politique, le contexte actuel le dissuadant d’afficher un européisme trop zélé…

On notera aussi le toupet de rejeter sur la Commission Européenne l’entière responsabilité d’un accord présumé inéquitable, alors que comme tout ce qui touche à l’UE, il s’agit d’un masochisme consenti par les États membres dont la France, vis-à-vis duquel il suffirait d’une réelle volonté politique pour en finir, la force de la première armée et seule puissance nucléaire membre primant de vagues considérations relatives à la hiérarchie des normes de Kelsen, ou aux arrêts de la très gauchiste CEDH.

Nul doute que Macron, comme d’habitude, protestera par principe, avant de finalement plier, par pur calcul politique cynique et volonté manifeste de brouiller les pistes.

Au Parti de la France, nous nous engageons à ne jamais subir le diktat de ces fonctionnaires bureaucrates bruxellois, et à défendre nos intérêts nationaux, y compris par la force si nécessaire.

Victor Jan de Lagillardaie – Délégué général adjoint du Parti de la France

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