La Russie et la France comptent renforcer leurs échanges en matière « d’information militaire » concernant leurs opérations contre le groupe Etat islamique en Syrie, a annoncé lundi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian à Moscou.
« Nous avons convenu de renforcer nos échanges dans le domaine de l’information militaire, à la fois sur le bilan de nos frappes et la localisation » des groupes terroristes, a déclaré M. Le Drian à la presse après avoir rencontré son homologue russe Sergueï Choïgou.
« Concrètement, cela se traduit par un rapprochement de nos services de renseignement militaire (…) Nous pouvons, par une confiance forte, établir une plus grande efficacité », a-t-il poursuivi, indiquant que ces liens existaient déjà mais nécessitaient une « coopération accrue ».
Selon le ministre français, la France et la Russie se sont également mises d’accord pour « renforcer les échanges de renseignements » sur les combattants étrangers présents sur le sol syrien.
« Ce n’est pas s’allier, c’est se coordonner. Il y a un ennemi majeur qui est Daech », l’acronyme de l’organisation Etat islamique (EI), a poursuivi M. Le Drian qui a précisé ne s’être entretenu avec Sergueï Choïgou que « des modalités militaires » du conflit en Syrie.
Il a par ailleurs expliqué qu’une « méthode pour identifier l’état de Daech et des groupes qui se réclament du terrorisme » avait été mise au point, sans donner plus de détails.
« C’est pour vérifier l’effet des frappes sur Daech, vérifier si les uns et les autres ont eu des résultats satisfaisants et donc s’il y a eu des conséquences sur le trafic et la logistiques », a justifié M. Le Drian.
La visite de M. Le Drian à Moscou s’inscrit dans le prolongement de celle de François Hollande, qui a rencontré son homologue Vladimir Poutine le 26 novembre pour tenter de bâtir une coalition élargie anti-EI au lendemain des attentats de Paris.
« Nous devons mettre en oeuvre un certain nombre d’orientations qui nous ont été données » suite à cette rencontre, avait déclaré Jean-Yves Le Drian avant de rencontre son homologue russe.
M. Choïgou avait pour sa part expliqué que les deux pays devaient « préciser certains aspects relatifs à (leur) coopération tant sur terre que dans l’air ».
afp
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