Les attentats, qui ont frappé la ville de Barcelone jeudi 17 août, réveillent des problématiques régulièrement évoquées en France comme le port d’armes par les policiers municipaux. Pour Jean-Marc Joffre, président du Syndicat national des policiers municipaux, invité sur franceinfo vendredi, à Nice, « une arme peut dissuader et protéger beaucoup plus de citoyens ».nc
franceinfo : Pourquoi devrait-on armer les policiers municipaux ?
Jean-Marc Joffre : Nous revendiquons l’armement obligatoire pour la police municipale. On oublie toujours que la police municipale est la première police de proximité. On réclame une arme pour protéger nos citoyens, ce n’est pas pour faire joli. Ce serait un acte censé, car on veut garantir la sécurité. On ne peut pas garantir la sécurité avec des menottes ou un stylo à bille. Il faut passer aux actes, hélas tirer ne fait plaisir à personne. Aucun policier ne sera prêt à faire feu du jour au lendemain, mais une arme peut dissuader et protéger beaucoup plus de citoyens.
Pendant l’attentat à Nice, certains policiers nationaux avaient ouvert le feu sans empêcher le camion de faire des morts. Est-ce que face à une voiture bélier cela changera quelque chose ?
Sur la promenade des Anglais, les policiers nationaux et municipaux ont ouvert le feu, mais n’avaient pas les armes adéquates. Ils n’avaient que des petits revolvers. C’est dérisoire face à un 19 tonnes. Nous réclamons l’armement en conséquence et le port d’armes en civils. Nombre de policiers municipaux ont assisté impuissants à l’attaque du camion. S’ils avaient pu porter une arme ce jour-là, beaucoup moins de gens seraient morts.
Vous comprenez les villes comme Nantes ou Besançon qui refusent le port de l’arme pour la police municipale ?
Non, ce sont des irresponsables. J’espère qu’il ne se passera jamais rien ou alors nous trainerons ces personnes devant les tribunaux.
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