De Paris à Chartres, ils ont été 13.000 à marcher cette année. La détermination de ces jeunes ne fait pas de bruit. Ils sont pourtant de plus en plus nombreux.
Eux aussi sont jeunes. Eux aussi sont radicaux. Mais d’eux, personne ne parle.
Ils étaient plus de 13.000 catholiques cette année, à marcher de Paris à Chartres à l’invitation de la traditionnaliste association Notre-Dame de Chrétienté. Comme chaque année depuis 36 ans, cette fois-ci sous le patronage de saint Joseph. S’ils choisissent de venir et de revenir, ce n’est pas d’abord pour les dizaines d’ampoules, les tendinites, les cheveux gras, les nuits sous la tente ou le lever de 5h du matin. Les explications varient :
Les réponses étonnent toujours au cœur d’une France déchristianisée dans laquelle la jeunesse inquiète, mais n’ont rien de bien original dans un pèlerinage. Même le trajet, si cher au cœur de Charles Péguy, est emprunté par des milliers d’autres catholiques tout le reste de l’année. Sauf qu’à la Pentecôte, la messe y est dite en latin. A l’ancienne. Un pèlerin tient immédiatement à rassurer les plus inquiets du pays : les prêches, eux, sont en français ! Blague à part, le latin reste un choix qui pourrait sembler un tantinet anachronique. Les très nombreux pèlerins y sont plus ou moins habitués, mais aucun d’entre eux ne semble pourtant gêné. Un tout jeune (décidément !) prêtre tient à expliquer ce choix :
Photo © Notre-Dame de Chrétienté
Et ils repartent, inlassablement, de kilomètre en kilomètre. Et ils en redemandent. L’association était fière d’annoncer, cette année encore, 10% de pèlerins en plus et une moyenne d’âge de… 21 ans !
Le Cardinal Sarah appelle les pèlerins à retourner
Ils ne cassent rien, ils ne salissent rien. Mais dans le doute, des bénévoles passent derrière eux pour ramasser un papier qui traînerait. Ils plient leurs tentes à 5 heures du matin, et trouvent le moyen d’aider à ranger le bivouac forcément géant. Ils sont épuisés, et n’hésitent pas à tendre le bras au voisin qui l’est plus encore.
Ils revendiquent n’être
Photo © Notre-Dame de Chrétienté
Et c’est justement sur cette particularité que le Cardinal Robert Sarah, qui célébrait la messe de clôture du pèlerinage, a choisi d’insister.
Être radical, au sens premier du terme
Son homélie ressemblait bien plus au cri d’un pasteur inquiet qu’à l’appel d’un gourou prosélyte. En face du relativisme, il n’a cessé d’évoquer
Dieu ou rien, a-t-il finalement enseigné aux pèlerins français. Une certitude dont il avait fait le titre de son premier livre écrit avec Nicolas Diat. Un ouvrage dans lequel il revenait sur sa vie exceptionnelle, entamée dans un petit village de Guinée-Conakry. Texte dans lequel il livrait son
source: valeurs actuelles.com
0 commentaires