Deux policiers ont été tabassés et blessés durant la nuit de la Saint-Sylvestre à Champigny-sur-Marne, à l’est de Paris, lors d’échauffourées dont les images ont soulevé une vague d’indignation dans le monde politique.
Les forces de l’ordre sont intervenues à la suite d’incidents déclenchés par plusieurs dizaines de personnes qui ont voulu forcer l’entrée d’une soirée privée, a-t-on précisé à Reuters de sources policières.
Deux agents du commissariat de Chennevières-sur-Marne, un homme et une femme, ont été pris à partie à leur arrivée sur les lieux. L’un d’eux souffre d’une fracture du nez et l’autre de nombreuses ecchymoses au visage, dit-on de mêmes sources.
Selon l’une de ces sources, ces blessures ont entraîné respectivement dix et sept jours d’incapacité totale de travail (ITT) pour les deux fonctionnaires.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent une policière au sol, au milieu d’un attroupement de plusieurs dizaines de personnes, et rouée de coups. Ces images « semblent correspondre à l’affaire », selon une source policière.
Deux personnes ont été placées en garde à vue après l’intervention de policiers venus en renfort.
« Les coupables du lynchage lâche et criminel des policiers faisant leur devoir une nuit de 31 décembre seront retrouvés et punis », a réagi Emmanuel Macron sur Twitter.
« TRÈS PEU D’INCIDENTS » DANS LE RESTE DU PAYS
« Je regrette évidemment que des incidents puissent se passer comme ceux d’hier », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui s’est rendu lundi soir au commissariat de Champigny-sur-Marne. « Mais, évidemment, cela ne doit pas cacher que dans l’ensemble de la France, les gens ont pu jouir de la nuit de la Saint-Sylvestre de manière très pacifiée. »
Selon lui, la soirée du réveillon a donné lieu à « très peu d’incidents » et d’autres policiers ont été blessés mais « de manière totalement bénigne ».
Au total en France, huit policiers et trois gendarmes ont été blessés, 510 personnes ont été interpellées, soit plus qu’en 2016 (454), et 1.031 véhicules ont été incendiés, un chiffre également supérieur à celui de l’an dernier (935), selon un bilan livré par le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Près de 140.000 membres des forces de sécurité avaient été déployés dans tout le pays.
Reuters
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