La justice valide en appel l’exclusion du fondateur historique du Front national, qui reste cependant président d’honneur. Le parti a très vite réagi informant qu’il lui refusera l’accès à son congrès de mars prochain.
Ambiance à couteaux tirés au Front national, avant le congrès des 10 et 11 mars , à Lille. La cour d’appel de Versailles a confirmé vendredi l’exclusion de Jean-Marie Le Pen du Front national, tout en jugeant que cela n’avait « pas d’effet sur sa qualité de président d’honneur ». La cour est allée dans le même sens que le tribunal de grande instance de Nanterre en première instance, intimant ainsi au parti de permettre à son ancien président et fondateur de participer aux instances dirigeantes. L’astreinte en cas de manquement à cette injonction a été relevée en appel de 2.000 à 5.000 euros. Le FN est par ailleurs condamné à verser 25.000 euros de dommages et intérêts à Jean-Marie Le Pen, contre 15.000 en première instance.
« C’est une très grande satisfaction et un nouveau succès pour Jean-Marie Le Pen », s’est réjoui son conseil. « Les attaques n’ont servi à rien (…) Jean-Marie Le Pen reste le président d’honneur du FN », a ajouté Lorrain de Saint-Afrique.
Mais le parti a très vie réagi. Il a fait savoir par la voix de son secrétaire général qu’il interdira l’accès de Jean-Marie Le Pen à son congrès.
Une querelle père-fille remontant à 2015
La querelle opposant notamment Jean-Marie Le Pen à sa fille Marine remonte à août 2015. Après une nouvelle salve de provocations – propos réitérés sur les chambres à gaz « détail » de l’Histoire, qui lui ont valu d’être condamné par la justice – le bureau exécutif du FN avait exclu Jean-Marie Le Pen.
La décision de première instance du tribunal de Nanterre avait été jugée « aberrante » par Marine Le Pen. Le FN avait fait appel et le dossier avait été de nouveau examiné le 11 décembre par la cour d’appel de Versailles.
Mais cette décision de justice risque d’être rendue rapidement caduque: les militants doivent voter, lors du congrès du parti les 10 et 11 mars à Lille, sur la suppression du poste de président d’honneur, déjà actée le 23 janvier par le direction du FN.
source: bfmtv.com
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