Candidate à la primaire de la droite, Nathalie Kosciusko-Morizet a détaillé dans « On n’est pas couché » (ONPC) samedi soir l’idée d’un financement des mosquées en France par une taxation des produits halal. Solution pour se soustraire aux financements étrangers ou proposition communautariste ?
« Le problème, et on peut tous le partager, c’est qu’il y a une hypocrisie terrible. Tous les ministres de l’Intérieur, qu’ils soient de droite ou de gauche, disent : « On veut créer un islam de France ». Moyennant quoi, tous négocient les conditions d’exercice de l’islam avec les pays d’origine.
« Propositition communautariste », regrette Léa Salamé en plateau : « Vous institutionnalisez le communautarisme, (…) vous présupposez que les musulmans mangent halal et qu’ils vont financer les mosquées… ». NKM s’en défend, expliquant qu’il s’agit de « mettre une taxe sur la consommation, c’est-à-dire sur les produits qui se déclarent halal. C’est comme quand vous avez un label« . Pour se justifier, elle affirme qu’il existe déjà une taxe sur la « cacheroute », c’est-à-dire l’ensemble des prescription du culte juif en matière de règles alimentaires. « Ça ne se fait pas en fonction des origines, ça se fait en fonction de la pratique », explicite-t-elle.
Aujourd’hui, la « taxe » sur les produits casher est pratiquée par le Beth Din, sorte de « tribunal » religieux qui dépend du Consistoire, l’organe de représentation du culte israélite en France. « La taxe casher prélevée par le Beth Din comprend le contrôle casher mais aussi de quoi financer des activités religieuses, c’est pourquoi les prix sont élevés », détaille ainsi Florence Bergeaud-Blackler, auteure de Comprendre le halal et sociologue au CNRS.
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