Deux migrants rapatriés après des années de calvaire sur le continent ont créé une association pour sensibiliser les jeunes et réclamer des emplois.
Après avoir été dépouillé de ses vêtements, battu, réduit en esclavage et finalement renvoyé en Gambie, Karamo Keïta est sûr d’une chose : aucun jeune ne devrait vivre l’enfer qu’il a connu en Libye lors de son voyage avorté vers l’Europe.
De retour à Banjul depuis quelques mois, Karamo Keïta, 27 ans, a fondé, avec d’autres migrants, victimes comme lui de terribles abus pendant leur périple à travers le Sahara, une association, Les Jeunes contre la migration illégale, pour réclamer aux nouvelles autorités la création d’emplois en Gambie.
Surtout, ils veulent casser le mythe qu’une vie meilleure en Europe est facilement atteignable. « Nous avons fait le voyage. Nous connaissons les difficultés que les candidats migrants rencontrent en Libye », a expliqué à l’AFP M. Keïta, assis sous un arbre lors d’une réunion de son association dans les faubourgs de Banjul.
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