Menu sans porc : la laïcité qui place la république au-dessus des familles est une grave offense à l’enseignement de l’Eglise

18 Août 2015 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Le scandale des menus sans porc dans les établissements scolaires de la ville de Chalon-sur-Saône ne se réduit pas à la seule circonférence de cette bourgade de province, ni ne se limite aux habitudes alimentaires des musulmans et des juifs. Aujourd’hui, le porc à Chalon-sur-Saône, demain le poisson sur le territoire de la république.

Le scandale se situe dans l’inacceptable violence des défenseurs d’une pseudo-laïcité qui, ne voulant affronter de face la religion musulmane – et ses électeurs -, s’en prend directement à la Famille arguant du fait que celle-ci doit être soumise à la république pour reprendre les termes lus sur BFMTV et de la même veine que ceux-ci :

 

La Famille, fondée par Dieu depuis la Création, dominée, écrasée par un mode de fonctionnement de l’Etat, vieux de 200 ans et né dans le sang des martyrs de la Révolution? Vous y croyez, vous autres? Staline, Mao, réveillez-vous!

Que dit l’enseignement de l’Eglise sur les relations entre la Famille et l’Etat? Rien de bien incompréhensible (Rerum novarum – 1891 – Léon XIII) : 

« Aussi bien que la société civile, la famille, comme Nous l’avons dit plus haut, est une société proprement dite, avec son autorité propre qui est l’autorité paternelle. C’est pourquoi, toujours sans doute dans la sphère que lui détermine sa fin immédiate, elle jouit, pour le choix et l’usage de tout ce qu’exigent sa conservation et l’exercice d’une juste indépendance, de droits au moins égaux à ceux de la société civile. Au moins égaux, disons-Nous, car la société domestique a sur la société civile une priorité logique et une priorité réelle, auxquelles participent nécessairement ses droits et ses devoirs. Si les citoyens, si les familles entrant dans la société humaine y trouvaient, au lieu d’un soutien, un obstacle, au lieu d’une protection, une diminution de leurs droits, la société serait plutôt à rejeter qu’à rechercher.

C’est une erreur grave et funeste de vouloir que le pouvoir civil pénètre à sa guise jusque dans le sanctuaire de la famille

L’autorité paternelle ne saurait être abolie ni absorbée par l’Etat, car elle a sa source là où la vie humaine prend la sienne.  » Les fils sont quelque chose de leur père.  » Ils sont en quelque sorte une extension de sa personne. Pour parler exactement, ce n’est pas immédiatement par eux-mêmes qu’ils s’agrègent et s’incorporent à la société civile, mais par l’intermédiaire de la société familiale dans laquelle ils sont nés.

Ainsi, en substituant à la providence paternelle la providence de l’Etat, les socialistes vont contre la justice naturelle et brisent les liens de la famille (…)

Mais on ne voit que trop les funestes conséquences de leur système: ce serait la confusion et le bouleversement de toutes les classes de la société, l’asservissement tyrannique et odieux des citoyens. La porte serait grande ouverte à l’envie réciproque, aux manœuvres diffamatoires, à la discorde« .

Soutenir aveuglement les menus sans porc en pointant du doigt des familles fortes, sous prétexte qu’elles sont musulmanes, est indigne. Même la gauche locale, avec un bon sens naturel et une approche humaine, avance des arguments acceptables : 

« En supprimant d’office le menu sans porc, le maire UMP de Chalon ne cherche rien d’autres qu’à stigmatiser une partie des enfants chalonnais, ceux dont les familles sont de confession juive ou musulmane. Gilles Platret se cache derrière la loi sur la laïcité pour faire valoir cette décision inique. 
C’est de la foutaise ! La laïcité n’a rien à voir dans l’alimentation proposé dans les cantines, si tel était le cas, il faudrait aussi supprimer le repas spécial proposé aux enfants à Noël, fête religieuse chrétienne ou encore les chocolats de Pâques, sans oublier le repas poisson les vendredis, là encore issu d’une tradition chrétienne. Ce serait totalement absurde de faire cela, comme c’est ignoble de stigmatiser les jeunes enfants issus de familles de confession juive ou musulmane ».

our conclure, ce scandale, mélange de problèmes mal posés (place des religions en France, l’Islam et la France, etc.) et de sémantique indéfinie (laïcité, république, etc.) a le mérite de soulever au moins une vraie question : y a t-il antériorité et priorité de la famille sur l’Etat et son système politique? L’Eglise nous donne sa réponse. A nous d’avancer sur sa ligne de vérité.

our le reste, non possumus.
lahirelsb@yahoo.fr

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