La Rwandaise Mushikiwabo accède à la tête de la Francophonie. La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a été désignée vendredi secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) réunie à Erevan, la capitale arménienne.
« Je voulais que ce soit un pays africain qui puisse présider, en tout cas une candidature africaine qui émerge, parce que cette jeunesse africaine nous avons pour elle à penser le combat de cette francophonie », a-t-il poursuivi, « c’est le continent le plus jeune, c’est un continent où le français est très représenté et où nous aurons le plus de locuteurs ».
FRANCOPHONIE DE COMBAT
Le chef de l’Etat a appelé de ses voeux lors du sommet une francophonie au combat contre les tentatives de destruction de l’ordre international et l' »obscurantisme ».
La langue française est loin d’être hégémonique dans l’ancienne colonie belge, le président rwandais Paul Kagamé ayant multiplié les mesures de promotion de l’anglais, en décidant en 2003 de l’ajouter à la liste des langues officielles (avec le français et le kinyarwanda) avant de décider en 2008 de rendre l’enseignement primaire, secondaire et universitaire exclusivement anglophone.
Sur le plan bilatéral, le chef de l’Etat a écarté la possibilité de voir ce geste de soutien au Rwanda aboutir en un déblocage diplomatique plus large, comme par exemple le retour d’un ambassadeur français à Kigali (un poste inoccupé depuis 2015) : « Il n’y a pas à court terme d’agenda symbolique », a-t-il dit, tout en faisant état d’un « agenda de travail » commun.
Le soutien de la France à une proche de Paul Kagamé intervient sur fond de relations difficiles entre Paris et Kigali, empoisonnées par la question du rôle joué par les autorités françaises lors du génocide des Tutsis en 1994.
reuters
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