Loi « Asile-Immigration » : nouveau tour de passe-passe

23 Avr 2018 | Editorial | 0 commentaires

La grande crainte des gouvernements républicains étant la possible cristallisation de la colère populaire face au tsunami migratoire, ils tentent depuis des années, en faisant se succéder lois cosmétiques et mesures d’artifices, de distraire le mécontentement en feignant de s’attaquer aux effets de l’immigration sans pour autant en appréhender les causes ; ce qui, il est vrai, leur serait difficile puisque tout, dans leur philosophie et leur vision de l’humanité, va dans le sens de l’immigrationnisme tandis que la peur des associations et des lobbies les paralysent.

La loi Collomb qui vient d’être débattue à l’assemblée en première lecture n’échappe pas à cette supercherie.

Loin de réduire les conditions de la déferlante, elle est, en effet, de nature à en aggraver la portée et à en accélérer encore et encore l’intensité tandis que, en catimini, le gouvernement, comme l’a reconnu le ministre de l’Intérieur auprès d’élus de gauche, se prépare à régulariser un grand nombre de clandestins.

Quatre mesures phares dans cette loi :

  • La réduction des délais de cent vingt jours à quatre-vingt-dix pour l’étude des dossiers de droit d’asile par une procédure accélérée. Censée faciliter les conditions d’expulsion des demandeurs déboutés, elle aura, de fait, un effet d’aspiration supplémentaire de candidats à l’immigration à qui les passeurs représenteront qu’en France, les dossiers vont vite et que l’asile en est facilité.
  • Le passage de 45 à 90 jours de la durée de rétention des clandestins. Présentée comme un volet éminemment répressif de la loi et combattue comme tel par la gauche et l’extrême gauche, cette mesure est dérisoire. Il faut savoir, à titre de comparaison, que la durée de rétention est en Allemagne de quinze mois, et qu’elle est illimitée en Grande Bretagne.
  • Le regroupement familial autour des mineurs bénéficiant du droit d’asile, non seulement ne sera pas supprimé pour ce qui concerne les ascendants, mais sera étendu aux frères et aux sœurs et pourquoi pas, les amendements jouant, aux oncles, aux tantes, aux cousins, notions parfois très larges et souvent invérifiables dans la plupart des pays d’origine. C’est donc bien une nouvelle filière d’immigration par les « mineurs » que crée la loi Collomb, voulue par Emmanuel Macron et défendue par l’actuelle majorité.
  • L’assouplissement du délit dit de solidarité qui vise celles et ceux qui aident les clandestins à entrer dans notre pays. Un assouplissement qui ne peut que réjouir les passeurs.

Le Parti de la France se prononce pour l’immigration zéro par l’arrêt de toutes les pompes aspirantes, le contrôle drastique de nos frontières nationales et européennes, la suppression du regroupement familial, la réforme du code de la nationalité, l’abandon du droit du sol, l’expulsion des clandestins et des délinquants étrangers, la reconquête des pans perdus du territoire français et la mise en œuvre d’une politique cohérente de remigration.

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