Les premiers résultats des élections locales britanniques penchent ce 5 mai au matin très nettement en faveur des Conservateurs, une bonne nouvelle pour la Première ministre Theresa May dans la perspective des législatives qu’elle a convoquées le 8 juin. En revanche, c’est une déroute pour le Ukip, parti europhobe pro Brexit.
A 8 heures locales, sur les 23 conseils sur 88 qui avaient déclaré leurs résultats, les conservateurs avaient le contrôle de 10 conseils, obtenant 553 sièges soit un gain de 150 sièges par rapport aux précédentes élections. Le Labour contrôlait lui cinq conseils avec 388 sièges, une perte de 119 sièges.
Les conservateurs réalisent pour l’heure « leurs meilleurs résultats dans des élections locales depuis dix ans et peut-être même 25 ans », a souligné sur la BBC John Curtice, professeur de sciences politiques à l’université de Strathclyde.
Le Ukip en perdition
Ils profitent à la fois du recul du Labour mais aussi de l’effondrement du Ukip, qui n’a remporté pour l’heure aucun siège. « Ukip perd tous les sièges en une nuit qui pourrait tourner au désastre pour le parti », titre The Independent. Le Ukip est « fini » sanctionne Douglas Carswell, unique député du parti.
Si l’ampleur de la défaite est une surprise, la décru du Ukip n’en est pas une. Crédité de 5% des intentions de vote avant le scrutin, son plus bas niveau depuis mars 2012, il paie son incapacité à renouveler son programme politique depuis le vote en faveur du Brexit le 23 juin, sa raison d’être, ainsi que sa crise de leadership, loin d’être résolue.
Symbole de ces difficultés, Paul Nuttall, le nouveau dirigeant élu à la tête du parti en novembre 2016, n’a toujours pas décidé s’il serait candidat aux élections du 8 juin.
Il était sorti décrédibilisé d’une défaite face au candidat du Labour dans une législative partielle en février à Stoke-on-Trent (centre de l’Angleterre), qui détient pourtant le record du vote pro-Brexit parmi les 30 plus grandes villes du pays. Son…
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