Les leçons de communautarisme de Sœur Vallaud-Belkacem

29 Mai 2016 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

« Moi, j’estime que dans notre pays, s’il y a bien une chose à faire, c’est diversifier les langues que les élèves apprennent à l’école, car toutes les langues ont leur légitimité et leur intérêt. » Par cette réponse lénifiante faite à Annie Genevard, députée « Les Républicains » du Doubs, Sœur Vallaud-Belkacem, sur le ton horripilant de la nounou moralisatrice, assène sa leçon de communautarisme sirupeux pour les nuls.

Quel parent n’a jamais entendu parler de l’« ELCO », soit ces « enseignements de langue et de culture d’origine », pudiquement requalifiés, devant la bronca silencieuse des familles, en « cours de langues étrangères classiques », ce, dès l’école primaire ? Ou comment farcir la tête de nos enfants d’idiomes et dialectes exotiques achalandés sur le grand marché cosmopolite de l’inculture de masse ?

Froissée de n’avoir pas été entendue par le ministre de l’Éradication nationale, notre élue s’émeut sur Twitter de « l’introduction des langues de l’immigration dans les programmes scolaires », Grand Remplacement linguistique qui « encourage le communautarisme », au soleil crépusculaire du modèle assimilationniste français.

Si l’arabe est une langue tout à fait respectable qui a pu donner ses grands noms aux Lettres moyen-orientales, d’Ibn Khaldoun à Amin Maalouf, il n’est pas hérétique de trouver que son enseignement encouragé à ce si haut niveau de l’État n’a aucunement sa place dans un pays européen (à plus forte raison comme la France). Sauf à doses infinitésimales, comme l’apprentissage du russe, du mandarin ou du polonais, par ailleurs, assez souvent réservés, jusqu’à présent, aux meilleurs éléments des collèges et lycées.

Mais le relativisme idéologique de la gauche sociétale conduit ses suppôts et commis à une mauvaise foi confondante par laquelle ils noient le poisson de leur indifférentialisme dissolvant dans l’insupportable et habituel procès en « amalgamisme ». C’est ainsi que, sur Facebook, le député de Saône-et-Loire PS Christophe Sirugue allume le bûcher de la disqualification morale (attendu qu’en matière « culturelle » et éducative, la gauche s’est, depuis plus de cinquante ans, arrogé le monopole du bien) : « La députée Annie Genevard vient de nous expliquer que l’arabe était une langue communautaire. […] On comprend bien l’amalgame ainsi portée par cette élue. Honteux ! » (sic)

Les mânes des heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire sont invoqués de manière subliminale, tandis que l’on voit s’épingler la main jaune et infamante du racisme « ordinaire » sur le poitrail d’une représentante de la nation dont le courage est, ici, une déclinaison de l’honneur. Cela en dit long sur l’état d’affaissement intellectuel et moral généralisé de nos élites acceptant aujourd’hui ce que leurs lointains prédécesseurs à la Chambre ou sous les ors des ministères auraient répudié sans hésitation comme profondément étranger au génie de la France.

Leurs héritiers se vautrent dans une xénophilie sordide en refusant de voir ce qu’ils voient. Paraphrasant Renaud Camus, on peut observer que ce sont les mêmes qui réclament toujours plus de halal (au nom d’un communautarisme obsessionnel) pour répondre à la demande populaire, qui exigent des « preuves » du Grand Remplacement.

Aristide Leucate

Source : http://www.bvoltaire.fr

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