Au cours de la manifestation pro-clandestins organisée samedi 23 janvier à Calais, des voyous immigrés et des ordures d’extrême gauche sont venus agressés des patriotes calaisiens, proches du Collectif Sauvons Calais, dans leur propre maison !
Sur la vidéo, on ne voit aucun membre des forces de l’ordre qui pourtant encadrent d’habitude en nombre les manifestations des opposants à l’invasion migratoire à Calais.
Une maire de Calais excédée, un président du port qui demande une « réunion de crise extrêmementrapidement » : que se passe-t-il depuis samedi 23 janvier dans la ville du Pas-de-Calais, où plusieurs dizaines de migrants sont montés à bord d’un ferry en début de soirée ?
Retour sur un week end sous très haute tension sur fond de crise des migrants :
# Une manifestation qui dégénère
La manifestation programmée samedi à Calais en soutien aux migrants du camp de la « Jungle » promettait d’être pacifique. Elle l’a été, au début… avant de dégénérer.
Des actes d’hostilité de part et d’autre ont notamment été constatés. Une habitante de Calaisa apostrophé en termes violents les manifestants depuis sa fenêtre, a observé un photographe de l’AFP.
Plus violent encore, un Calaisien, excédé, a été photographié un fusil à la main, à quelques mètres seulement de migrants. En retour, il a été la cible de projectiles :
En outre, dans le centre-ville, la statue à l’effigie du général de Gaulle et de sa femme Yvonne a été taguée d’un « Nik la France » inscrit en lettres rouges. Une dégradation aussitôt dénoncée par la maire LR de la ville, Natacha Bouchart, et rapidement effacée.
# Des migrants qui s’invitent sur un ferry
Fait rarissime, des migrants sont parvenus à s’introduire dans un ferry, provoquant le blocage du port pendant plus de trois heures.
Les faits se sont déroulés à l’issue de la manifestation, en fin d’après-midi, lorsque des groupes ont forcé un barrage pour monter à bord du « Spirit of Britain », en provenance de Douvres et stationné dans le port.
Sur les quelque 150 personnes qui ont pénétré dans l’enceinte du port, plusieurs dizaines ont réussi à gagner le navire :
Au cours de la nuit, ce sont 350 personnes qui ont été évacuées du port par les forces de l’ordre, a fait savoir le ministère de l’Intérieur dimanche.
Trente-cinq personnes ont été interpellées – 26 migrants pour embarquement frauduleux sur un navire, et 9 militants du collectif « No Borders » – et 15 ont été placées en garde à vue, a-t-on appris de même source.
« Il appartient maintenant à la justice de se prononcer », ajoute la place Beauvau dans son communiqué.
# Des autorités locales en burn-out
Ces incidents ont pour conséquence d’excéder au plus haut point la maire de Calais Natacha Bouchart. Depuis les débordements de samedi, l’édile multiplie les messages sur Twitter pour condamner les incidents et appeler le gouvernement à « protéger Calais et les Calaisiens ».
« J’avais déjà prévenu tous les services de l’État que ce genre d’événement arriverait », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse donnée dimanche matin, et dont « La Voix du Nord » se fait l’écho.
De son côté, le président du port de Calais Jean-Marc Puissesseau demande « une réunion de crise extrêmement rapidement […] avec les responsables locaux, régionaux, parlementaires et du gouvernement », estimant « que ça ne pouvait plus durer ».
Même son de cloche du côté du Conseil régional NPDC-Picardie. Son président, Xavier Bertrand, réclame des « sanctions » contre les « No Borders à Calais » et des « renforts militaires », et appelle à une « réunion de crise en urgence » au niveau du département :
Le gouvernement au pied du mur
Face à la situation, le gouvernement est sommé de réagir. C’est chose faite : dimanche après-midi, l’Intérieur a fait savoir que la maire de Calais Natacha Bouchart serait reçue le 3 février par le ministre Bernard Cazeneuve et son homologue de la Justice Christiane Taubira.
« Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, rappelle la détermination totale du gouvernement à assurer l’ordre public à Calais« , avait indiqué la place Beauvau, plus tôt dans la journée, dans un communiqué :
Dans ce texte sont rappelées les mesures déjà mises en œuvre pour faire face à la crise. Ainsi du versement de 50 millions d’euros dans le cadre d’un « contrat territorial », ou du renforcement des mesures de maintien de l’ordre, à travers, notamment, la mobilisation depuis plusieurs mois de 17 unités de forces mobiles.
Le communiqué évoque aussi les « importants travaux de sécurisation du tunnel et du port » depuis l’été dernier, ainsi que la mise en place de « solutions humanitaires » qui « ont permis de ramener le nombre de migrants présents à 4.000, contre 6.000 il y a quelques mois.
Dimanche, quelque 2.000 personnes, selon la préfecture, ont défilé à nouveau dans les rues de Calais. Mais pour « soutenir les emplois » des commerçants et professionnels du port confrontés à la présence de nombreux migrants.
E.H. avec AFP
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