Chaque vendredi vous retrouverez sur le site du Parti de la France le « grain de sel » de Jean-Claude Rolinat. Voici son « grain de sel » pour cette semaine :
L’EMOTION FAIT PERDRE LA RAISON
Le “poids des mots, le choc des images”, jamais slogan publicitaire utilisé par un grand media n’aura eu autant d’impact. S’emparant avec cynisme du cliché du corps d’un petit syrien noyé sur une plage grecque, les fous furieux de l’immigrationnisme à tout crin tentent de culpabiliser l’Europe, ce continent forcément égoïste qui refuse d’accueillir comme l’y invite, notamment un certain clergé dévoyé, « toute la misère du monde » comme disait Michel Rocard. Certes, cette image atroce fait mal, elle peut déranger nos consciences et nous interpeller sur l’attitude qu’il faut avoir face à ce déferlement humain digne du fameux roman de Jean Raspail, ô combien prophétique, « Le camp des Saints ». Mais comme le disait à juste titre Napoléon dans ses « Mémoires », « la première qualité d’un général en chef est d’avoir la tête froide qui reçoive les impressions justes des objets, qui ne s’échauffe jamais, ne se laisse pas éblouir, enivré par les bonnes ou les mauvaises nouvelles…. » . Or, sous le coup de l’émotion « notre » Hollande national, emboitant le pas à dame Merkel toujours complexée par l’histoire de son pays pendant la deuxième guerre mondiale –quelle génération d’Allemands aura le courage de s’affranchir des crimes et erreurs du passé ? – veut accueillir son quota de « réfugiés », cette même notion de « quota » que son Premier ministre et lui-même refusaient il y a peu. Comprenne qui pourra… La dictature eurocratique de Bruxelles parle même d’imposer des contingents de migrants dans chaque pays. La Hongrie avec son mur, résiste tant bien que mal aux pressions inamicales de la commission européenne , fait figure de vilain canard tout comme la Slovaquie voisine désirant ne recevoir, à juste titre pour un pays chrétien, que des….chrétiens ! Pendant que Big Brother s’apprête à imposer ses « fatwas » aux 28 pays membres de l’Union, on oublie trop facilement qu’hélas, dans l’histoire du monde, les deux petits Syriens découverts noyés n’ont pas été les seuls enfants victimes de conflits plus ou moins atroces les uns que les autres . Souvenons-nous des gosses vendéens étripés par les colonnes infernales, moutards normands écrasés par les bombes anglo-saxonnes, kinder de Hambourg et de Dresde enfouis sous les gravats, sans parler des petits brûlés de Nagasaki, « la bombe de trop », ou des enfants martyrs d’E Halia en Algérie, mutilés, égorgés par le FLN ou ceux du nord de l’Angola débités à la scie mécanique en 1961 , par les rebelles du FNLA ! Ou encore ces mômes de Gaza qui ont payé de leur vie un cruel et absurde conflit qui n’en finit pas ! Les peuples ont la mémoire courte et l’indignation sélective.
Nous constatons à nos « frontières-passoires » de l’Europe que l’Agence FRONTEX – plutôt « Spontex » dans le cas présent ! – devrait mieux surveiller, des points de fixation : Menton, Calais et, marginalement pour l’instant, Dieppe. Sarkozy avait fermé le camp de Sangatte, les socialistes avec l’aide financière du Royaume-Uni, pour lequel nous faisons le boulot, vont créer un nouveau centre d’hébergement qui attirera forcément, tel un aimant, encore plus de clandestins voulant tenter leur chance vers l’Angleterre. En attendant un très hypothétique départ, ils vivront aux crochets du contribuable.
Les causes de ces grands mouvements de populations sont connues. Tout d’abord la déstabilisation de l’Irak par les Etats-Unis en 2003. Opération militaire inutile lancée suite au gros bobard des pseudos « armes de destruction massive » prétendument détenues par Saddam Hussein. Résultats des courses, un grand pays était certes, neutralisé, permettant notamment aux Kurdes de jouir en toute tranquillité d’une juste autonomie, mais livré par la même occasion à la guerre civile entre Sunnites et Chiites. En Libye, les actions de bombardement de ce pays initiées par Nicolas Sarkozy conseillé par ce « bon monsieur » BHL, ont abouti là aussi, à la déstabilisation complète de cet Etat artificiel qui ne tenait que par la main de fer de Kadhafi. Ce dernier s’étant racheté une conduite « honorable », empêchait les candidats africains à l’exil de quitter les côtes de son pays. On voit aujourd’hui où cette stupide politique d’éradication de ce leader a mené. En Syrie, même causes, mêmes effets. L’obsession occidentale à vouloir éliminer le régime baasiste de Bachar El Assad, a mené aux portes de Damas même, les fous furieux de l’Etat islamique et de tous leurs pseudopodes. Israël, jouant avec le feu, soigne même les combattants d’Al Nosra tandis que la France a livré des armes à la soi-disant « Armées syrienne libre » qui n’a jamais dû exister que dans les « grimoires » des chancelleries ! Au moins sous le règne des Assad père et fils, les chrétiens n’étaient pas décapités et les merveilles de Palmyre s’offraient à nos regards de touristes émerveillés.
Les remèdes à ce grand gâchis occidental, nous les connaissons. La méthode australienne pour protéger l’intégrité de son territoire est digne d’attention. Il faut intercepter les coques de noix au plus près des côtes turques ou libyennes et reconduire, manu militari, ces barcasses à leur point de départ. Les commandos spécialisés français, espagnols, italiens, portugais, grecs, de bonne réputation, peuvent et doivent débarquer sur les côtes de Tripolitaine et de Cyrénaïque pour détruire ces navires de mort et en profiter pour éradiquer les passeurs. Les renseignements sont là, les forces entrainées, il ne resterait plus qu’à désigner les objectifs et à donner les ordres d’opération. Et c’est là où le laxisme et la lâcheté des dirigeants européens apparait en pleine lumière. Quant aux immigrés déjà présents sur le sol européen, il y a un devoir de charité immédiat. Mais, dans un deuxième temps, il faut trier qui est éligible au statut de réfugié et qui ne l’est pas. C’est sans complexe aucun qu’il faudrait rapatrier par tout moyen – trains, autocars, avions, bateaux – les fraudeurs à la demande d’asile, notamment les Kosovars, les Bosniaques ou les Albanais dont les Etats sont, désormais, en paix. Et puis, nos « sans papiers », exilés, migrants et autres réfugiés de religion mahométane – la sémantique est mise à toutes les sauces ! – ont toujours la ressource d’aller dans ces belles démocraties que sont le Qatar, l’Egypte, le Koweït, les Emirats arabes unis ou, un must, l’Arabie Saoudite. On peut se demander pourquoi ils n’y ont pas pensé plus tôt au lieu d’aller prendre des risques inutiles vers cette frileuse et ingrate Europe !
Jean-Claude R O L I N A T
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