l’heure des discussions concernant le retour en France des familles de djihadistes, le procureur de la République de Paris, François Molins, a tenu à rappeler le danger potentiel de ces enfants qu’il qualifie de «bombes à retardement». Invité sur l’antenne de RTL le 23 janvier, il a mis en lumière les difficultés posées par la prise en charge de ces enfants du djihad.
Quelles solutions pour réintégrer ces enfants ? François Molins explique que leurs cas ne sont traités de manière judiciaire qu’à partir de 13 ans et uniquement s’il est avéré que ces mineurs ont participé à «des activités opérationnelles combattantes». Pour les plus jeunes ? François Molins estime que l’Etat doit mettre en place une réponse éminemment liée à l’éducation.
Selon les témoignages qu’il a recueillis, la vie de ces enfants est jalonnée d’épisodes traumatisants. Ce sont des petits «qui ont pu être amenés par leurs parents à voir des décapitations», «qui ont vu des armes tous les jours», qui ont grandi «dans des valeurs non tolérantes, antidémocratiques, anti-tout» – autrement dit, très différentes de celles des sociétés occidentales dans lesquelles ils sont promis à grandir. «Ce sera un des gros enjeux des années à venir», prévient-il. Selon lui, «ces petits, qui sont peut-être des bombes à retardement compte-tenu de ce qu’ils ont vu» doivent être «véritablement éduqués» et bien traités par la France, afin de «retrouver un semblant de vie normale».
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