D’après l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, en 2016 les agressions déclarées par les sapeurs pompiers ont augmenté de 17,6%.
Insultes, crachats, violences contre les personnes ou dégradation du matériel… Chaque année, de nombreux pompiers sont pris à partie lors de leurs interventions ou au sein de leur caserne. D’après un rapport dévoilé ce mercredi par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), la tendance est même en forte hausse. En 2016, le nombre d’agressions déclarées a augmenté de 17,6% par rapport à l’année précédente: 2.280 pompiers se sont dits victimes d’une agression dans le cadre de leur métier en 2016, contre 1.939 en 2015.
Comme l’explique Christophe Soullez, responsable de l’ONDRP, ces agressions surviennent en général dans deux contextes: quand les personnes prises en charge sont désorientées ou alcoolisées et deviennent violentes envers les pompiers qui les aident, ou dans le cadre d’interventions qui se passent mal. « Dans certains quartiers difficiles les pompiers sont parfois assimilés aux symboles de l’Etat », souligne-t-il sur BFMTV. Comme il l’ajoute aussi, cette tendance à la hausse s’inscrit dans la durée et est constatée depuis 2008 ou 2009.
La Nouvelle Aquitaine particulièrement touchée
En parallèle de l’augmentation des agressions déclarées, le nombre de jours d’arrêt de travail consécutif pour les victimes et le montant des dégradations ont eux aussi enregistré une hausse. En 2016, 1.613 journées d’arrêts ont été posées (+36,1% par rapport à 2015), et le coût des dégradations a lui bondi de 183,4% entre 2015 et 2016. Au cours de cette dernière année, 414 véhicules ont été touchés, pour un préjudice estimé à 283.442 euros.
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D’après le rapport, de tels actes de violences sont déclarés dans toute la France, mais certaines régions sont plus touchées que d’autres: c’est en Nouvelle-Aquitaine que l’on compte le plus d’agressions, avec 406 cas en 2016. Viennent ensuite les Hauts-de-France, avec 366 cas, et l’Auvergne-Rhône-Alpes, avec 301 agressions en 2016. En quatrième position, la région Grand Est, avec 267 cas en 2016, puis l’Ile-de-France, avec 230 cas.
Plus de 1.300 dépôts de plainte
« On s’est tous déjà fait insulter au moins une fois », témoigne ce mercredi Patrick, un pompier volontaire interrogé sur BFMTV. Il travaille à la caserne de Chanteloup-les-Vignes, dans le département des Yvelines, particulièrement touché en région parisienne.
« J’ai des collègues qui se sont pris des coups de poing. Un autre s’est déjà pris un cocktail Molotov. Moi je me suis pris des pierres sur le casque, ça a été extrêmement violent », témoigne le pompier.
armi les victimes, dans tous le pays, 52,1% étaient pompiers professionnels. Au total, les agressions déclarées ont donné lieu à 1.337 dépôts de plainte, soit une procédure engagée par 58,6% des victimes. En 2015, ce taux était plus important: 65% des sapeurs pompiers agressés avaient choisi de déposer une plainte. A Paris, c’est la tolérance zéro qui est appliquée: en cas d’agression contre un sapeur pompier, le dépôt de plainte est automatique.
Source: bfmtv.com
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