Jean-Marie Le Pen va-t-il soutenir les candidats du Parti de la France pour les législatives 2017 en Bretagne ? C’est fort possible en tout cas dans le Morbihan, où « le Menhir » compte de nombreux amis chez les « exclus » du Front national – qui ont milité ou occupé des responsabilités durant de nombreuses années.
Jean-Marie Le Pen va-t-il soutenir les candidats du Parti de la France pour les législatives 2017 en Bretagne ? C’est fort possible en tout cas dans le Morbihan, où « le Menhir » compte de nombreux amis chez les « exclus » du Front national – qui ont milité ou occupé des responsabilités durant de nombreuses années.
Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France, a donné une conférence de presse, à l’occasion d’un déjeuner militant qui s’est déroulé à Lorient, samedi 17 septembre 2016. Il était accompagné notamment d’Arlette Piriou, conseillère municipale de Lorient (élue à l’époque sous l’étiquette Front national).
Thomas Joly a annoncé que le Parti de la France présenterait des candidats aux prochaines élections législatives, dans le Morbihan, et dans toute la Bretagne (pas dans toutes les circonscriptions). Selon M. Joly, ces candidats seront soutenus par Jean-Marie Le Pen. On pourrait retrouver Jean-Paul Félix, ancien responsable du Front national Morbihan, ou encore Jean-Marie Lebraud, délégué régional du Parti de la France.
Dirigé par Carl Lang, qui fût conseiller régional et député européen du Front national et proche de Jean-Marie Le Pen, le Parti de la France revendique 3.000 adhérents sur toute la France. Il a réalisé des scores allant de 1 % à 3 % lors des échéances électorales auxquelles il s’est présenté. A noter que ce parti compte dans ses rangs Joëlle Bergeron, qui avait été élue sur la liste Front national lors des élections européennes et qui, refusant de démissionner pour céder sa place à Gilles Pennelle, responsable régional du FN, avait fini par rejoindre le groupe parlementaire Europe de la liberté et de la démocratie directe.
Le Parti de la France, qui compte de nombreux exclus ou dissidents du Front national, est un peu le « canal historique » du Front national, d’où le soutien probable de Jean-Marie Le Pen, contre les partisans de sa fille. « Nous sommes dans une démarche de partenariat avec Jean-Marie Le Pen et ses Comités Jeanne pour les élections législatives de 2017. Reste à concrétiser la démarche qui est en très bonne voie. Il y aura donc une véritable alternative droite nationale lors de ces élections face à un néo-FN dévoyé aux dirigeants prêts à tout renier pour donner des gages au Système.» explique Thomas Joly.
A la différence du Front national, le PdF est un parti qui joue sur les trois complémentarités identitaires, régionale, nationale, européenne. Le PdF veut « offrir une véritable alternative globale qui garantisse d’abord les droits du peuple français par le patriotisme social et la préférence française et qui permette la reconquête économique par un protectionnisme européen.» peut-on lire sur son site. « Aux ravages du mondialisme financier s’ajoutent les ravages du mondialisme migratoire qui détruit l’identité de nos peuples d’Europe et engendre une immigration de peuplement qui se transforme en immigration de remplacement. Face à cette situation, l’affirmation des principes de préférence française et européenne sont une nécessité vitale. Les droits du peuple français à disposer de lui-même et à rester lui-même doivent être réaffirmés. Les droits de la France à préserver sa souveraineté, ses libertés, son identité, sa sécurité et sa prospérité doivent être revendiqués.».
Signe supplémentaire du rapprochement entre Jean-Marie Le Pen et sa « vieille garde », son intervention à venir, le 2 octobre prochain, à Rungis (94) lors de la journée de Synthèse nationale, mouvement ami du Parti de la France. « C’est un parti qui a de l’avenir. En tout cas j’y crois » nous confie un militant local qui déplore toutefois « les divisions du camp national ». « Mais quand vous voyez que Marine Le Pen met du même côté ceux qui veulent imposer le métissage (NDLR : prononcé lors de sa rentrée politique) et ceux qui défendent la France blanche, ou bien qu’elle accepte l’islam en France, ça n’est juste pas possible, on est plus dans le même camp » conclut-il.
Voici une nouvelle qui va probablement inquiéter – à la marge – le Front national, en progression constante ces dernières années en Bretagne. L’annonce d’une liste qui pourrait lui prendre entre 0,5 et 2% des voix sur quelques circonscriptions n’est pas forcément une bonne nouvelle dans une perspective de croissance électorale. Affaire à suivre.
Source : http://www.breizh-info.com
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