Selon Jeanne Smits dans Minute : L’an dernier tout avait été fait pour occulter les centaines d’agressions sexuelles accompagnant le passage au Nouvel An, parce que des migrants extra-européens étaient à l’origine des troubles. Las des critiques, les policiers ont cette fois interpellé, intercepté, contrôlé à tour de bras des hommes « d’apparence nord-africaine » auprès des gares et au pied de la cathédrale de Cologne. Ils ont même vérifié les trois cents occupants d’un train s’apprêtant à descendre sur la ville – tous des migrants.
La police a été convaincue très vite des intentions peu catholiques des voyageurs et autres « contrôlés au faciès » – 650 au total –, puisque 190 personnes ont été maintenues derrière des barrières et empêchées de rejoindre le centre-ville, en attendant les 92 interpellations qui y ont eu lieu pendant la nuit.
La police de Cologne a même revendiqué son action en tweetant des images des migrants, accompagnées de ce commentaire laconique : « Des centaines de Nafris passés au crible à la gare principale. Détails suivent. » Des Nafris ? C’est le nom familièrement donné aux Nord-Africains en Allemagne, mais faut-il que l’exaspération soit forte pour que la police s’aventure publiquement dans ce genre de vocabulaire.
[…] Dès le lendemain, la presse allemande de gauche s’étranglait devant ce « racisme » évident. Mais la voilà prise au piège de ses propres tartes à la crème : vaut-il mieux éviter de peiner les migrants et respecter leurs droits de l’homme au prix de plus de 1 200 agressions sexuelles, ou protéger les droits des femmes des agressions machistes en prenant des mesures fortes et ciblées ? […]
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