Le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) Patrick Calvar a affirmé vendredi ne pas exclure une « action violente » qui ferait monter « la tension entre les communautés ».
La menace la plus forte est le « terrorisme islamiste » et « nous avons pour obligation de nous préparer à faire face à cette situation, si demain elle devait se présenter », a-t-il déclaré devant une commission parlementaire.
Le chef du renseignement intérieur était interrogé par le député (LR) Georges Fenech sur un risque d’affrontement intercommunautaire après l’attaque en janvier d’une mosquée au Québec par un étudiant proche de la mouvance identitaire, qui a tué six personnes.
Il accompagnait le ministre de l’Intérieur auditionné par la commission de l’Assemblée nationale sur les moyens mis en ?uvre pour lutter contre le terrorisme.
« Nous ne sommes pas à l’abri d’une action violente aujourd’hui sur notre territoire qui ferait monter –il faut rester très prudent dans les termes– un degré de tension entre des communautés », a estimé Patrick Calvar.
Il a souligné fermement n’avoir « jamais employé les termes de guerre civile », contrairement à ce qu’avait rapporté Le Figaro.
« Ce que je sens, c’est qu’il y a des montées de violence au sein de différentes communautés qui pourraient demain nous confronter à des situations complexes entre la communauté musulmane, les islamistes et certains extrémistes qui voudraient en découdre », a-t-il estimé.
Selon lui, il « y a eu déjà, dans le passé, des opérations qui ont permis d’intercepter des gens dont les projets étaient justement de s’en prendre à la communauté musulmane afin de créer les conditions éventuellement d’une tension entre les communautés ».
afp
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