C’est une annonce pour le moins embarrassante pour l’Union européenne déjà bien en difficulté pour obtenir l’adhésion de ses citoyens. José Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne, a été recruté par Goldman Sachs, une banque très critiquée pour ses excès en amont de la crise financière.
C’est pour son carnet d’adresse bien rempli, notamment grâce à ses 10 ans passés à la tête de la Commission européenne, de 2004 à 2014, que José Manuel Barroso aurait été recruté par la banque Goldman Sachs. Le Portugais deviendra conseiller et président non-exécutif des activités internationales de la banque face à “un environnement économique et de marché difficile et incertain”, ont déclaré les co-directeurs généraux de Goldman Sachs International, Michael Sherwood et Richard Gnodde, dans un communiqué.
Gérer les conséquences du Brexit pour la banque
La banque est en effet en train de définir une stratégie pour faire face aux conséquences du Brexit sur ses activités. Comme d’autres banques d’investissements américaines, basée au Royaume-Uni, elle apparaît particulièrement vulnérable, ses activités en Europe reposant largement sur le principe du “passeport européen” que pourrait bientôt perdre le Royaume-Uni. Ce principe permet aux établissements bancaires d’offrir leurs services dans tous les pays de l’Union européenne à partir du moment où elles ont obtenu une licence dans un seul d’entre eux.
Des réactions outrées
Mais l’embauche de Barroso a suscité des réactions outrées de la part de plusieurs politiques, notamment français. Il faut rappeler que José Manuel Barroso n’a jamais vraiment eu bonne presse à la tête de l’exécutif européen. Régulièrement accusé d’être trop libéral et technocratique, il aurait également laissé la Grèce sous-estimer son déficit pour la laisser dans la zone euro, ce qui avait conduit à une crise financière sans précédent dans l’Union.
source : afp