Le parallèle effectué par le ministre de la Ville fait polémique. Mais la situation se dégrade incontestablement.
«Ce qu’a voulu dire Patrick Kanner sur les processus d’enfermement, de communautarisation et de radicalisation… tout cela existe, bel et bien!» Devant les députés socialistes, ce mardi, Manuel Valls a soutenu son ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner.
Kanner? Un nouveau venu sur la scène politique nationale, ancien bras droit de Mauroy puis d’Aubry à Lille. Ce dimanche, il a déclaré qu’«une centaine de quartiers en France » présentaient «des similitudes potentielles avec Molenbeek », ce foyer islamiste belge d’où sont partis les auteurs des attentats du 13 novembre, avant que leur réseau ne frappe Bruxelles, le 22 mars dernier. Depuis, c’est l’ébullition.
Le ministre s’est pourtant expliqué: «Molenbeek, c’est quoi ? C’est une concentration énorme de pauvreté et de chômage, c’est un système ultracommunautariste, c’est un système mafieux avec une économie souterraine, c’est un système où les services publics ont disparu ou quasiment disparu, c’est un système où les élus ont baissé les bras.»
Au fond, le chef du gouvernement pense comme lui. D’ailleurs, dire que les quartiers radicalisés se comptent par dizaines en France n’a rien d’une révélation. Mais qu’un ministre à gauche, aussi méconnu soit-il, l’exprime en ces termes constitue en soi une petite révolution. Comme en témoigne la cacophonie qui s’ensuivit dans son propre camp, mais aussi dans les rangs de la droite.
Premier gêné: Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS. Lui voit bien des «poches », des «immeubles », des «rues » où vivent les islamistes. Mais de là à parler de «quartiers »… Julien Dray a aussi voulu marquer sa différence. Ce tenant d’une ligne (…) Lire la suite sur Figaro.fr
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