Sous prétexte que certains se prétendaient offensés parce que l’établissement catholique Sainte-Croix de Neuilly a distribué un livret en harmonie avec l’enseignement constant de l’Église catholique, le directeur a cru devoir le retirer. Bertrand du Boullay réagit sur Boulevard Voltaire :
« […] Un livret consacré à l’éducation sexuelle, édité depuis dix ans par la communauté des Béatitudes – Pour réussir ta vie sentimentale et sexuelle , du père Casterman -, a fait son entrée dans le susdit établissement boboïsé de Neuilly. Horresco referens, l’homosexualité n’y est pas présentée comme une option libérée de tout aspect néfaste, elle n’est pas « une option de sexualité à l’égal des autres ». Mais dans un établissement censément catholique, on ne peut plus éduquer benoîtement selon l’enseignement de l’Église : la brochure est retirée.
Citations choisies des brochures à brûler : « Personne ne choisit une tendance homosexuelle, et on n’en est pas spécialement heureux.
Les personnes homosexuelles méritent toute notre considération… Pourtant, l’épanouissement sexuel n’est totalement possible que dans l’altérité homme/femme. Cette diversité est une richesse […] ».
Oh, mon Dieu ! Que c’est vilain ! En sus, on conseille aux jeunes filles de ne pas recourir à l’IVG : « Si tu es enceinte, ne reste pas seule. La solitude ou la panique te pousseront à l’irréparable, que tu regretteras toute ta vie. » Lequel avortement est présenté comme un péché : « Si tu as avorté, et si tu es croyante, reçois le pardon du Seigneur. » Le crime était commis. On n’a pas dit du bien de l’avortement ! Pensez donc, avec le délit d’entrave, faut s’méfier ! De surcroît, le livret est promu par « VigiGender – une émanation (sic) de LMPT » : quelle aubaine…
L’enseignement catholique diffusant lui aussi une brochure [PDF ] qui rappelle, à la page 19, ce que dit le catéchisme, à savoir que « les actes homosexuels [sont] toujours objectivement désordonnés » (mais qui les distingue des personnes « qui doivent être accueilli[e]s avec respect, compassion et délicatesse »), il serait assez cocasse de critiquer le fond. D’autant plus que la Banque mondiale a soutenu le projet du père Casterman, ainsi que l’indique le site des éditions.
Alerté par quelques élèves et parents, le chef d’établissement, « au nom de toute l’équipe éducative et pastorale », a donc présenté ses « plus vifs regrets à ceux qui se sont sentis offensés ou qui ont été choqués ». Toute ? Aux dernières nouvelles, la responsable de la formation n’a pas été brûlée vive mais on attend le verdict.
N’aurait-on pas dû rappeler aux personnes « blessées » par le livret le projet éducatif qu’elles ont signé, lequel prévoit de « révéler Jésus-Christ [aux] jeunes […] en lien étroit avec l’Église – [et les rendre] capables de s’insérer socialement et professionnellement au travers d’une découverte progressive des valeurs humaines et évangéliques » ? Quoi qu’en dise honteusement le communiqué du directeur de l’établissement, qui préfère voir une éducation « au vivre ensemble et à la relation à l’autre dans toutes ses richesses et différences ».
Lamentable affaire ! On croit bâtir des hommes – on en fait des coquilles vides. »
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