La police grecque a annoncé aujourd’hui avoir démantelé un « réseau criminel » d’aide à l’immigration irrégulière, impliquant 30 membres d’une ONG active sur l’île de Lesbos, principale porte d’entrée des migrants en Grèce. Trois des suspects, deux ressortissants étrangers et un Grec, ont été arrêtés, a précisé la police dans un communiqué.
Au total, 30 personnes seraient impliquées : six Grecs et 24 ressortissants étrangers. Selon une source policière, ils appartiennent à l’ONG grecque ERCI (Emergency response centre international), qui gère quatre programmes de soutien aux réfugiés en Grèce, notamment de recherche et sauvetage en mer. Cette ONG n’a pas réagi dans l’immédiat. Selon la police de Mytilène, chef-lieu de l’île est-égéenne de Lesbos, le « réseau criminel » était actif depuis 2015 pour « faciliter l’entrée illégale d’étrangers sur le territoire grec » en vue de gains financiers.
Une enquête était en cours après l’arrestation en février de deux membres de l’ONG, accusés « d’espionnage et violation des secrets de l’État » pour usage illégal des fréquences de secours en mer. Ils avaient été arrêtés à Lesbos au volant d’une camionnette portant de fausses plaques militaires. Selon le communiqué de la police, le réseau offrait « un concours direct aux réseaux organisés de trafic de migrants », en s’informant en avance de l’arrivée sur les îles de l’est égéen des barques de migrants venues des côtes turques proches et en organisant leur accueil. Les personnes impliquées « ne rendaient pas compte de ces informations aux autorités responsables du secours en mer », contrairement à l’engagement à le faire de l’ONG, qui bénéficiait d’une autorisation officielle.
Trois Espagnols et deux Danois avaient été accusés d’avoir contribué à l’entrée irrégulière de migrants à Lesbos pour leur action au sein de l’ONG espagnole Proem-Aid mais avaient été relaxés en mai à l’issue d’un procès très suivi par le monde humanitaire. Plus de 10.000 exilés restent parqués dans des conditions dénoncées comme indignes par les ONG à Lesbos, par où avait transité le plus gros de l’exode moyen-oriental vers l’Europe en 2015 et 2016.
source : lefigaro.fr
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