Gestation pour autrui : «En Inde, les mères porteuses sont réduites à l’état d’esclaves»

27 Oct 2018 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Après une longue enquête, Sheela Saravanan révèle les conditions dans lesquelles se déroule la gestation pour autrui en Inde : très pauvres, les mères porteuses sont retenues en quasi captivité, sans aucun soutien psychologique. Un récit bouleversant.

Sheela Saravanan est une chercheuse indienne, titulaire d’un doctorat en santé publique , et a travaillé dans plusieurs universités allemandes. Elle appartient notamment à l’Institut d’Éthique et d’Histoire de la médecine, à l’Université de Göttingen. Féministe, elle s’intéresse aux violences faites aux femmes en Inde et dans les pays du Sud, ainsi qu’aux technologies de reproduction, en particulier la PMA.

Elle a mené une longue enquête auprès des mères porteuses en Inde, et a publié à la suite de ses recherches A Transnational Feminist View of Surrogacy Biomarkets in India(Springer, 2018), un document réalisé à partir de nombreux entretiens. Elle y révèle les conditions terribles dans lesquelles les mères porteuses sont étroitement surveillées tout au long de leur grossesse. Entretien exclusif.

FIGAROVOX.- Pour quelles raisons avez-vous choisi de vous intéresser aux mères porteuses en Inde?

Sheela SARAVANAN.- En 2007, L’Inde était la deuxième destination au …

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