Dans les pages du magazine «ELLE», le président de la République a annoncé la création d’un ministère des familles, ce nouvel intitulé devant permettre de «reconnaître toutes les familles». Pour Julie Graziani, François Hollande malmène les conventions grammaticales et le bon sens élémentaire.
Julie Graziani est porte-parole d’Ensemble pour le Bien Commun et membre de l’Avant-Garde.
La Novlangue vient encore de frapper: nous avons eu le ministère de l’Egalité réelle ; nous aurons prochainement le «ministère des Familles» en remplacement du ministère de la Famille. C’est ce qui ressort d’une déclaration de François Hollande faite au magazine Elle, au motif qu’il faut «les reconnaître toutes, les recomposées, les monoparentales, de même sexe. Ce qui est réactionnaire, c’est de considérer un seul et unique modèle familial».
Déjà coutumier du redoublement du sujet («La France, elle est forte»), notre Président malmène à la fois les conventions grammaticales et le bon sens élémentaire. L’emploi d’une majuscule dans les intitulés de nos ministères s’explique parce qu’il y fait référence à une notion générique, qui impose donc nécessairement le singulier ; conserver cette majuscule au pluriel n’a rigoureusement aucun sens, sauf à considérer que chaque configuration familiale devient une institution à part entière.
Avec le ministère de l’Agriculture, de l’Industrie, de la Défense ou de l’Emploi, le choix du singulier manifeste que la puissance publique, conformément à son devoir de neutralité, s’intéresse à ce qui est commun, et non à ce qui est particulier. Jusqu’à présent nul ne s’était avisé qu’il y avait là un manque de reconnaissance de la diversité des entreprises qui font l’Agriculture ou l’Industrie française. Faudra-t-il un (…) Lire la suite sur Figaro.fr
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