États-Unis, Cour Suprême, discrimination positive : le juge Scalia fait scandale et rejoint Trump au pilori

13 Déc 2015 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Les polémiques raciales des années 60 n’en finissent pas de languir. Après une série d’incidents récents très médiatisés où la police a été impliquée dans l’homicide de jeunes afro-américains, et après l’émergence haineuse du groupe activiste et raciste « Black lives matter », décrié pour son extrémisme pas le candidat républicain afro-américain Ben Carson mais endossé par Hillary & co, voici que la Cour Suprême examine pour la 2e fois le cas le cas d’Abigail Fisher, qui dit s’être vu refuser son entrée à l’université du Texas en 2008 pour la couleur de sa peau : elle est blanche…

L’Université du Texas répartit son recrutement ainsi : 75 % des étudiants proviennent du meilleur décile des écoles secondaires, tandis que 25 % est le fruit d’un « recensement holistique » (holistic review), selon Sherrilyn Ifill, représentante du NAACP (National Association for the Advancement of Colored People). Ce terme PC désigne une politique de quotas raciaux.

L’avocat d’Abigail, Bert Rein, considère que le système « favorise une race », cependant que l’Université défend sa politique. Ce qui devait être une discussion technique quant à la méthodologie utilisée par l’Université (la Cour Suprême avait déjà jugé contre les quotas automatiques en 1978 et 2003), a dérivé sur le bien-fondé général du principe même de la discrimination positive, à une époque où de nombreux exemples de succès sont démontrables au sein de la communauté afro-américaine, à commencer par le célèbre chirurgien-candidat, le docteur Ben Carson. Lequel a une vue pragmatique sur la question en général, à savoir remplacer la discrimination positive par la « compassion » au cas par cas, indépendamment de la race : « s’il fallait donner un coup de pouce, ce serait en fonction des circonstances. Mettons que j’ai un fils qui pose sa candidature à Yale [université d’élite] avec une moyenne de 4.0 et un SAT [test national d’aptitude] de 1600… et que survienne ensuite un gosse des Appalaches [région pauvre] avec respectivement 3.85 et 1500, je crois que je lui accorderais aussi une certaine considération, sans tenir compte de sa race. C’est cela la compassion positive » (Breitbart, sept 2015).

Arrive le juge Scalia qui, le 9 décembre, émet en cour des doutes sur l’intérêt que peut avoir l’Université du Texas à poursuivre sa politique de « mismatch » (inadéquation ou disparité des élèves) : « il y a ceux qui avancent [référence à un mémoire juridique] qu’il n’est pas dans l’intérêt des étudiants afro-américains d’entrer à l’Université du Texas, où ils ne réussissent pas bien, alors qu’ils réussissent bien dans des universités moins avancées et au cursus plus lent… [où les étudiants] ont l’impression de ne pas être bousculés dans des classes trop rapides pour eux… la plupart des scientifiques noirs de ce pays ne proviennent pas d’universités comme l’Université du Texas… je ne pense pas que ce soit bon pour l’Université du Texas d’admettre autant de noirs que possible ».

Il soulève un tollé général qui ne va pas servir le cas d’Abigail Fisher. La virulence des réactions dépasse de loin celle du scandale sur le gel migratoire musulman causé Trump… lequel, impavide, bondit dans les sondages.

Source : http://www.bvoltaire.fr

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