Élisabeth Badinter appelle au boycott des marques qui lancent des vêtements islamiques

4 Avr 2016 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Dans un entretien accordé au journal « Le Monde », la philosophe a apporté son soutien à Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes.
Après H&M et la firme japonaise, Uniqlo, qui a annoncé la mise en vente de hidjabs (voiles islamiques) plusieurs marques, telles que Dolce & Gabbana et Marks & Spencer, ont fait savoir qu’elles se lançaient à leur tour dans la mode islamique. « Des maillots de bain couvrant l’intégralité du corps de la femme, excepté le visage, les mains et les pieds, sont désormais proposés par la chaîne de magasins britannique », explique Le Parisien . L’annonce a interpellé jusqu’au plus haut sommet de l’État. Sur BFMTV, la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a qualifié d' »irresponsable » cette stratégie. « Lorsque des marques investissent ce marché (…) parce qu’il est lucratif, un marché pour les pays d’Europe, pas un marché pour les pays du Golfe (…), elles se mettent en retrait de leur responsabilité sociale, et d’un certain point de vue font la promotion de l’enfermement du corps des femmes ». Une polémique avait suivi, la ministre comparant les femmes voilées « aux nègres qui étaient pour l’esclavage. »

En l’espace de dix ans, de nombreuses filles des quartiers se sont mises à porter le voile en France
Élizabeth Badinter, féministe  

Dans un entretien qu’elle a accordé au journal Le Monde, la féministe Élisabeth Badinter appelle les femmes à « boycotter » les marques qui commercialisent ce type de vêtements. « La ministre a eu un mot malheureux en parlant de « nègres », mais elle a parfaitement raison sur le fond. Je pense même que les femmes doivent appeler au boycott de ces enseignes (…) En l’espace de dix ans, de nombreuses filles des quartiers se sont mises à porter le voile en France. « Révélation divine ? Non, montée de la pression islamique », explique la philosophe.

Plus globalement, Élisabeth Badinter s’est inquiété du devenir de l’universalité des droits de l’Homme. « Nous avions pensé qu’il y avait des valeurs universelles, que les libertés individuelles et l’égalité des sexes s’appliquaient à tous les êtres humains. Or aujourd’hui, une partie de la gauche est imprégnée de l’idée que toutes les cultures et traditions se valent et que nous n’avons rien à leur imposer. L’universalité des droits de l’homme est certes contestée, mais ce n’est certainement pas sa fin », termine-t-elle.
source : rtl.fr

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