La présence des forces de l’ordre dans le métro de Paris va être « renforcée » pour lutter contre le trafic de drogue, a annoncé la Régie autonome des transports parisiens (RATP) à l’issue d’une réunion avec des syndicats.
Syndicats, policiers et magistrats s’étaient réunis vendredi pour évoquer le phénomène des fumeurs de crack dans le métro, notamment sur les lignes 4 et 12, qui pousse parfois des conducteurs de rames à ne pas s’arrêter en station et inquiète des usagers.
Les équipes d’agents de sécurité de la RATP et de policiers seront davantage présentes sur les lignes les plus sensibles et bénéficieront d’une « présence régulière d’unités de forces mobiles » dans les stations « prioritaires », ont annoncé dans un communiqué commun la RATP, la préfecture de police de Paris, la préfecture d’Ile-de-France (région parisienne) et le parquet de Paris.
Le phénomène des fumeurs de cracks dans le métro, qui se concentre surtout dans certaines stations du nord de la capitale, est visible depuis plusieurs années.
« Les salariés et les usagers sont excédés, exaspérés et n’en peuvent plus », s’était ému vendredi le syndicat CGT dans un communiqué. Le syndicat dénonce une « situation qui perdure depuis de nombreuses années » et qui « a pris une ampleur très importante », avec « de nombreux toxicomanes consommateurs de crack et d’héroïne » sur la ligne 12, entraînant notamment « agressions » et « chocs psychologiques ».
La semaine dernière, un autre syndicat, Unsa, majoritaire à la RATP, avait dénoncé l’insécurité dans le métro due au trafic de drogue et aux « toxicomanes souvent agressifs et dangereux ».
La situation dans le métro sera aussi « prise en compte dans le Plan stups 2018 piloté par la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Paris » pour démanteler les réseaux, affirme le communiqué publié vendredi à l’issue de la réunion.
« Pour améliorer l’efficacité de ces actions », le parquet de Paris va créer un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), « placé sous l’autorité du procureur de Paris, dont l’objectif sera de traiter le problème des stupéfiants dans les transports », selon le communiqué.
Les actions déjà mises en place ont permis, de janvier 2016 à décembre 2017, de traiter « plus de 400 affaires liées à ce trafic de stupéfiants » et « conduit à l’interpellation de 283 vendeurs et 406 consommateurs ».
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Le Figaro.fr avec AFP
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