Après l’histoire, le latin, le grec, les classes bilangues, c’est l’X qui est dans le viseur des réformateurs pédagogiques. Inquiétant.
« Pour la patrie, les sciences et la gloire. » Telle est la ringarde devise imprimée sur le drapeau de l’École polytechnique. Un vocabulaire anachronique et une survivance poussiéreuse à l’heure de la grande confusion planétaire, de la mondialisation vibrionnaire, de la course à l’indifférenciation. La future élite de la nation défilant en uniforme, sabre au clair et au pas cadencé en tête du défilé du 14 Juillet : voilà une image insolite un tantinet rétro qui n’est plus dans l’esprit du temps. Pas plus que le latin, le grec, l’histoire, les classes bilangues ou l’orthographe. À la poubelle, toutes ces vieilleries ! Du passé, faisons table rase.
Alors, Bernard Attali, un ex-haut fonctionnaire blanchi sous le pénible harnais d’une multitude de conseils d’administration du CAC 40, a été chargé d’un de ces fameux rapports visant généralement à tenter de détruire ce qui fonctionne encore à peu près. Les rapports gouvernementaux sont comme les hirondelles un soir d’été : quand ils volent bas, ils annoncent l’orage. Ce rapport Attali préconise donc une révision totale du « plan stratégique » de l’école, un accès post-bac, un système d’alternance. Il suggère de regrouper une dizaine d’écoles scientifiques dans une synthétique « École polytechnique de Paris ». Après l’ordre serré napoléonien, les sous-ensembles flous.
Une fusion-destruction ?
Bernard Attali est, il est vrai, un spécialiste de la fusion-destruction : PDG d’Air France, il a fait disparaître deux compagnies aériennes, UTA et Air Inter. Un vrai magicien. Le grand souci d’Attali, ce sont les classements internationaux où l’X ferait piètre figure à côté de ses concurrentes anglo-saxonnes, qui déterminent elles-mêmes les règles de ce classement. Plus humiliant, on confondrait parfois l’illustre école avec le Polytechnicum de Zurich… (…)
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