De l’urgence d’arrêter le flux de migrants illégaux qui traverse la Méditerranée

23 Août 2015 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

L’immigration illégale à travers la Méditerranée a triplé depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011 a ouvert les ports de la Libye au trafic d’être humains sur une échelle sans précédent. Près de 50.000 migrants ont effectué la traversée vers l’Europe du sud au cours des quatre premiers mois de 2015. Sans compter les 1.800 qui sont morts en mer.
On estime que des centaines de milliers de plus attendent en Libye l’opportunité de venir en Europe. Des millions suivraient s’ils le pouvaient. Les migrants viennent d’une grande partie de l’Afrique et du Proche-Orient. De la Syrie déchirée par la guerre (au cours des quatre premiers mois de 2015, les Syriens ont représentés que 30 % de ceux qui ont traversé la Méditerranée), au Nigeria, en passant par la Gambie, l’Érythrée, la Somalie et le Mali, ils veulent laisser derrière eux des pays pauvres dans le but de trouver de nouvelles opportunités dans les riches terres de   l’Union européenne.C’est un pari risqué mais la récompense est grande.

Sur les 170.000 migrants qui ont réussi à poser le pied sur le territoire italien (l’Italie étant la destination habituelle de la majorité des navires de migrants l’an passé), il semble que seulement 5.000 aient été renvoyés à leur point de départ. 60% ont obtenu, soit l’asile dans ce pays, soit
un autre pays, soit un autre type de garanties.Beaucoup de migrants n’ attendent même pas l’opportunité de passer devant une commission. Ils restent quelques jours dans un centre d’accueil bondé pour réfugiés, puis partent vers les marchés du travail plus prometteurs de la France, de l’Allemagne, et du nord de l’Europe.Les autorités italiennes sont parfois accusés de complicité avec ces fuites afin de réduire la charge budgétaire entraînée par ces nouveaux arrivants sur le budget du contribuable italien.

Les migrants qui s’embarquent dans ce voyage sont généralement présentés comme terrorisés et pauvres, comme des gens conduits (pour citer les termes d’Amnesty International) « à risquer leur vie dans une dangereuse  traversée maritime dans une tentative désespérée de trouver
la sécurité en Europe ». Les données démographiques et économiques démentent cette explication.

Lorsque les populations fuient la guerre ou la famine, ils fuient généralement ensemble: les personnes âgées et les nourrissons, les femmes comme les hommes.Les migrants actuels, cependant, sont principalement des hommes en âge de travailler. Tous ont accepté de payer une somme substantielle pour faire le voyage. Ils doivent parfois débourser 2000 $ et plus pour s’embarquer à bord d’un navire de contrebandier, pour ne rien dire des centaines, voire des milliers de dollars qu’il leur a fallu payer pour se rendre de chez eux au point d’embarquement. Très peu de migrants qui s’embarquent en Libye sont sont originaires de ce pays…(suite)

Concernant l’auteur :
David Frum est un rédacteur en chef de L’Atlantique et le président de Policy Exchange.
En 2001-2002, il a été rédacteur de discours pour le président George W. Bush.

 

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lettre de diffusion

Inscrivez-vous à notre liste de diffusion pour recevoir nos actualités

 Agenda:

Il n’y a aucun évènement à venir.

Derniers articles:

Share This