Ils viennent de France, de Tunisie ou d’Australie et sont médecins, ingénieurs ou responsables administratifs. Ils ont répondu à l’appel de Daech, qui à coup de propagande, cherche à attirer les étrangers qualifiés pour «construire le califat».
Les rangs de l’Etat islamique ne sont pas uniquement composés de combattants et de candidats au martyr. Des médecins, des ingénieurs, des informaticiens et des étudiants prennent aussi la route du djihad, répondant aux appels lancés par Daech. Dès son premier discours en juin 2014, le chef de l’Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi avait invité les «savants» et les «experts» à rejoindre les territoires contrôlés par Daech pour aider à «construire le califat». Un appel réitéré quelques mois plus tard dans le troisième numéro de Dabiq, version anglophone du magazine de propagande de l’EI.
Les métiers recherchés
our mener à bien son «projet», Daech recrute dans tous les corps de métiers: des médecins pour soigner leurs combattants blessés, des ingénieurs pour gérer des raffineries de pétrole ou mettre au point des explosifs, des journalistes et communicants pour diffuser au plus grand nombre la propagande du groupe terroriste ou encore des responsables administratifs pour assurer le fonctionnement bureaucratique de «l’Etat».
Les quatre années de conflit en Syrie et la progression de l’Etat islamique ont entraîné l’exode des Syriens et Irakiens instruits et qualifiés. «Il y a eu une fuite des cerveaux», résume Romain Caillet, chercheur et consultant sur les questions islamistes. Fin 2012, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) expliquait déjà que la Syrie avait perdu ses neuf psychiatres et que la moitié des médecins de Homs étaient partis à l’étranger. La progression de l’Etat islamique n’a fait qu’accentuer les départs.
Une propagande ciblée
our pallier cette (…) Lire la suite sur Figaro.fr
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