Cinq ans après les révolutions, la corruption s’est aggravée dans les pays arabes

4 Mai 2016 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

L’ONG Transparency Watch évalue à 50 millions le nombre de personnes ayant payé un bakchich pour accéder à un service public. Parmi les neuf pays étudiés, Liban et Yémen sont particulièrement visés.
En 2011, Mohamed Bouazizi s’immolait par le feu pour protester contre la corruption de la police locale. Le sacrifice de ce vendeur de fruits tunisien avait été l’étincelle mettant le feu aux printemps arabes. Cinq ans après, où en est la corruption dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord? Un rapport de l’ONG Transparency Watch dresse un constat dramatique: en 2015 presque une personne sur trois déclare avoir payé un bakchich pour accéder à un service public dans les neuf pays passés au crible par l’association: le Maroc, l’Égypte, l’Algérie, le Soudan, la Tunisie, la Jordanie, la Palestine, le Yémen, et le Liban. Soit 50 millions de personnes ayant eu recours à un pot-de-vin dans l’année 2016.
Cette enquête menée auprès de 10.797 adultes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, revèle une aggravation récente, tant dans la perception que dans les faits, de la corruption. Les hommes sont plus touchés que les femmes: un tiers d’entre eux affirment avoir dû recourir à la corruption, contre un quart des femmes. Les collecteurs d’impôts, les membres du parlement, les hommes politiques sont perçus comme les plus corrompus. Les leaders religieux sont un peu moins blâmés, mais 19 % de la population les perçoit comme corrompus. Les lieux où se pratiquent le plus régulièrement la corruption sont les tribunaux, où une personne sur trois doit payer un bakchich. Un quart des personnes interrogées dit avoir dû recourir à un pot-de-vin auprès de la police. Mais la corruption touche aussi les écoles et les hôpitaux. L’ONG donne l’exemple de Kamal, père de famille marocain, qui a dû payer une somme exorbitante à une infirmière pour que sa fille aveugle puisse bénéficier d’un scanner du cerveau. Il a (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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