Le chef du groupe islamiste qui défie le Nigeria a annoncé rejoindre les djihadistes de l’Etat islamique. Une montée en puissance en trompe-l’oeil, qui cache également une mise en difficulté sur le terrain.
Ce n’était pas une surprise. La déclaration d’allégeance des islamistes de Boko Haram au groupe Etat islamique (EI), samedi dans une vidéo mettant en scène son chef Abubakar Shekau, n’a pas surpris les experts qui avaient noté plusieurs signes récents de rapprochement. Ce ralliement, l’un des plus importants depuis l’auto-proclamation d’un « califat » en juin 2014 par l’EI, cache quatre raisons principales:
La communication copiée sur l’EI La propagande des djihadistes de Boko Haram est clairement montée d’un cran depuis la mi-février. Leurs nouvelles images choquent par leur contraste avec les précédentes: il ne s’agit plus des habituelles vidéos de mauvaise qualité, au son à peine audible. Leurs nouvelles images sont désormais comparables au niveau du style comme de la technique à celles de l’Etat islamique.
Un développement de compétences techniques qui avait marqué tous les experts, dont le spécialiste du djihadisme sunnite Aaron Zelin, du think-thank Washington Institute for Near East Policy. « Le plus frappant » pour lui était cette « grande différence entre les vidéos » sur la forme. Et d’évoquer à l’époque « un certain niveau d’influence extérieure ou une tentative de le relier à quelque chose ».
Alors qu’en 2013 leurs images étaient remises par CD-Rom ou clef USB à des intermédiaires, depuis presque un mois, elles sont directement diffusées sur des plateformes comme YouTube. Auparavant des monologues, les images montrent aujourd’hui une véritable bande-annonce illustrée de combattants avec des images nettes au ralenti, qui rappellent celles de Daech. Une tendance également répérée chez les shebab en Somalie.
Sur le terrain, la création de « califats » est également reprise par Boko Haram. Comme dans la ville de Gwoza, (…) Lire la suite sur lexpress.fr
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