Où est-il allé chercher ce terme ? Ce jeudi 16 mars, François Fillon poursuivait sa campagne présidentielle devant une salle comble au Zénith de Caen. Malgré sa récente mise en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs de sa femme et de ses enfants, le candidat a affirmé être « toujours là (…) pour la France » devant quelques 4.500 personnes, dont un précieux allié du centre en la personne d’Hervé Morin (UDI), président de la région Normandie. « Vous le verrez, avec vous je battrai tous les scénarios soi-disant écrits d’avance », a lancé l’ancien premier ministre devant ses soutiens.
Mais comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, François Fillon a aussi fait usage d’une notion à notre connaissance inédite dans ses discours politiques. Après avoir fustigé le « totalitarisme islamique » et l’antisémitisme, le candidat a dénoncé « tous les racismes, dont le racisme anti-Français ».
J’exècre tous les racismes, dont le racisme anti-français. Nous formons tous ensemble le peuple de France.François Fillon à Caen, 16 mars 2017
Le choix de cette formule intervient alors que le candidat des Républicains a singulièrement durci son discours sécuritaire et multiplié les critiques à l’encontre de la justice et des médias, rhétorique jusqu’alors préemptée par Nicolas Sarkozy et le Front national.
Lors de la bataille fratricide pour la présidence de l’UMP en 2012, son rival Jean-François Copé avait déjà radicalisé son discours en pourfendant le « racisme anti-blanc », invoquant l’anecdote polémique (et jamais confirmée) d’un pain au chocolat confisqué pour cause de ramadan. A l’époque, François Fillon n’avait pas démenti l’existence de ce racisme anti-blanc mais avait préféré concentrer son combat dans la lutte contre tous les racismes.
source : Le Huffington Post
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