Alexandre Benalla est une racaille. Une racaille comme il y en a tant dans les milieux de la sécurité au grand dam des vrais professionnels. Une racaille entrée dans la lumière du Président de la République sans, pour autant, quitter l’ombre des basses besognes de la mafia institutionnelle.
En soixante ans d’existence la Ve République nous a habitués à ces « chargés de mission » qui, par la grâce du SAC gaulliste, des réseaux giscardiens, des cellules mitterrandiennes ou des cabinets noirs chiraco-sarkozistes, bénéficiaient, pour les uns de cartes barrées de tricolore, pour les autres de coupe-file officiels, pour tous de l’impunité d’État. Benalla n’est même pas une barbouze comme on a pu le lire ici ou là. Tout juste un ex-gros bras socialo mué en porte-flingue (à 10 000 euros par mois, appartement de fonction, voiture à deux tons et gyrophare, permis de port d’arme, badge d’accès à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, voie entrouverte vers la Préfectorale) du roitelet de régime bananier qui, depuis un an, s’est installé rue du Faubourg Saint Honoré. Savoir, dans ces conditions ce que faisaient Benalla et son comparse en coups tordus Vincent Crasse le 1er mai place de la Contrescarpe dans le cinquième arrondissement de Paris, et qui leur a fourni le brassard « police » qu’ils arboraient fièrement ce jour-là en tabassant un manifestant gauchiste – sur les petits bobos duquel il va de soi que nous ne verserons pas de larmes –, importe finalement assez peu. Nous le devinons aisément. Tout comme reste relativement indifférent l’éclairage qui sera donné (ou pas) par la Commission des lois transformée avec une étonnante rapidité en commission d’enquête. Nous en pressentons les conclusions. Des sanctions seront prononcées par la Justice. Des têtes tomberont au sein de l’Élysée et de la haute administration policière. Des démissions « spontanées », peut être même au niveau ministériel seront présentées et acceptées. Des lampistes paieront. Des fusibles sauteront. Nos compatriotes, écœurés, approuveront tandis que le pouvoir et celui qui l’incarne au plus haut niveau trouveront les boucs émissaires nécessaires à leur survie en laissant dans l’ombre ce qui constitue l’essentiel de l’affaire : les étranges protections jupitériennes dont bénéficiait ce très curieux chargé de mission à la si étonnante proximité avec Emmanuel Macron qu’il tutoyait… Et puis ? Nous sommes, à l’évidence, en présence d’une affaire d’État qui, dans tout autre pays occidental, causerait la chute de l’Exécutif. Mais, de ces scandales, la République a une si grande habitude… La vraie question est de savoir si le peuple de France veut reconduire et reconduire à l’infini ce régime de confiscation totalitaire de ses droits, de ses libertés et de son identité. Un régime, par delà les alternances trompe l’œil et de pure forme, fait de mépris clanique, de prébendes, de détournement partisan des affaires de l’État et de coups bas La vraie question est de savoir combien de temps encore les Français, une nouvelle fois instruits de la réalité de la République pourrie des coquins et des copains, continueront-ils à s’en remettre à ce Système dépravé. La question est de savoir combien de temps encore ils accepteront, par habitude, résignation et résilience, les méthodes et les mœurs de cette classe politicienne moralement dissolue. La question est de savoir combien de temps encore ils reculeront le jour de l’échéance ultime qui permettra l’émergence d’un pouvoir de force et d’autorité ouvertement assumées en se tournant enfin vers la Droite nationale ? Jean-François Touzé Membre du Bureau politique du PdF
L’assistanat, ce fléau
1. Le coût exorbitant de l’assistanat en France L’assistanat, terme souvent utilisé pour désigner l’ensemble des aides...
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