Le numéro 2 du Front national, Florian Philippot, a affirmé dans une interview au mensuel GQ qu’il n’avait jamais voté pour le président d’honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen. Cette révélation ne risque pas d’arranger ses relations avec le cofondateur du Front national.
Entre Florian Philippot et Jean-Marie Le Pen, les relations sont depuis de nombreuses années très tendues. Et la révélation par le numéro 2 du FN, ancien chevénementiste, qu’il n’a jamais voté pour Jean-Marie Le Pen, y compris au second tour de la présidentielle de 2002, ne risque pas d’arranger les choses. « J’ai voté blanc. Je n’ai pas voté Chirac. Mais, si je n’ai pas voté pour Jean-Marie Le Pen, je ne l’ai jamais diabolisé. J’ai toujours été assez lucide sur les campagnes contre lui. Je ne vais pas dire que j’approuve tout ce qu’il a dit, bien évidemment, mais je lui reconnais un grand courage », explique-t-il à GQ.
Florian Philippot revient également sur son engagement en tant que « militant » auprès de Jean-Pierre Chevènement. « Les discours de Chevènement étaient très semblables à ceux du Front national aujourd’hui. Il parlait du « Chirospin », de « chipin et josrac », il ne se mettait pas dans un camps. Et puis Chevènement c’est un grand patriote. Je déplore sa fin de carrière, je la trouve un peu tristounette, mais ça a été un homme de talent de courage, et de conviction. »
En annonçant qu’il était au FN, Philippot a « vraiment perdu un seul ami » Au FN, cet attachement à l’ancien ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin passe mal. Dans l’entretien à Rivarol, Jean-Marie Le Pen s’en était d’ailleurs pris assez vertement sur le sujet à Florian Philippot sans le citer : « Je crois que l’origine politique de certains actuels dirigeants du Front a plus d’importance que leur comportement personnel. Je pense à l’influence nocive d’un homme que je trouve pour ma part tout à fait détestable : Jean-Pierre Chevènement. Il a les apparences d’un patriote alors qu’il est au fond un marxiste. L’influence chevènementiste, si elle continue de s’exercer, est nuisible », estimait Jean-Marie Le Pen.
« Outé » par Closer en 2014, Florian Philippot affirme dans le magasine masculin avoir reçu « énormément de messages de soutien ». A l’extérieur, je n’en parle même pas. Ca se compte vraiment en milliers du monde entier. Mais à l’intérieur aussi. »
Dans GQ, l’ancien énarque, Florian Philippot raconte également comment ses proches ont réagi quand il leur a annoncé qu’il était au Front national : « La plupart savaient, ou se doutaient, et ils ont été plutôt contents. Cette aventure humaine est quand même très exaltante et intéressante. Et ils savaient que j’étais mordu de politique depuis longtemps. Après, les quelques-uns qui m’en ont voulu, c’est surtout parce que je ne leur avais pas dit. Ils se sont sentis un peu à l’écart, un peu vexés. En tout, j’ai vraiment perdu un seul ami, qui lui, pour des raisons personnelles a rompu les liens tout de suite », narre-t-il.
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