Impayés : une plaie mortelle pour les entreprises

12 Juin 2015 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Parmi les handicaps dont souffrent les entreprises en France, l’un des plus lourds mais aussi le moins connu est le retard des paiements.
  Patrick Drahi assume. Mauvais payeur, lui ? C’est ce qu’affirment les fournisseurs de SFR, l’opérateur téléphonique qu’il a racheté à Vivendi. Depuis son arrivée, les chèques ne leur parviennent qu’avec d’énormes retards, ont-ils expliqué au printemps. Pour être payés, certains se sont même vu réclamer des rabais de 30 % !
L’homme d’affaires s’est justifié le 27 mai devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale : SFR était devenue « une fille à papa » qui « dépensait sans compter », laissant sa maison mère régler rubis sur l’ongle. « Le papa a changé, et ma fille ne fait pas comme ça. Je vérifie ce qu’elle dépense, et ça, ça prend un peu de temps. » Ces retards créent « des tensions », mais « on n’a planté personne », assure M. Drahi. Les fournisseurs voient les choses autrement. Leur syndicat professionnel, Syntec Numérique, a appelé l’Etat à la rescousse, et une médiation a été ouverte.
  Le nouveau magnat des télécoms n’est pas seul en son genre. Ensemble, les 120 premiers groupes français accusaient un retard de paiement de 4 milliards d’euros à la fin avril, selon une étude du cabinet Altares et de la Médiation inter-entreprises publiée jeudi 11 juin. En un an, le montant de ces retards a progressé de 19 %. Il a même culminé à 4,2 milliards en janvier, avant de redescendre un peu. En moyenne, les champions de l’économie acquittent leurs factures avec un décalage d’environ 13 jours et demi, alors qu’il était tombé à 11 jours et demi un an auparavant.
  « Signe de reprise » SFR et les poids lourds comme Renault, Nexity, etc., ne sont pas seuls en cause : les retards de paiement se sont aggravés dans l’ensemble des entreprises françaises, quelle que soit leur taille, passant d’environ 12 jours à 13,35 jours en un an. Un signal très alarmant ? Pas forcément, estime Thierry Millon, le responsable des études d’Altares. « Cette dégradation peut au contraire constituer un signe de reprise, avance-t-il. Quand les clients reviennent, les chefs (…) Lire la suite sur lemonde.fr

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lettre de diffusion

Inscrivez-vous à notre liste de diffusion pour recevoir nos actualités

 Agenda:

Il n’y a aucun évènement à venir.

Derniers articles:

Share This