La tension monte d’un cran en Grèce. Alexis Tsipras, le Premier ministre a annoncé dimanche 28 juin soir la fermeture des banques jusqu’au 6 juillet et l’instauration du contrôle des capitaux.
60 euros par jour, pas un de plus. C’est le montant que les Grecs peuvent retirer quotidiennement de leur compte en banque jusqu’au 6 juillet, au moins. Et encore, pour y parvenir ils doivent faire la queue pendant des heures devant un distributeur automatique, en espérant qu’il soit suffisamment approvisionné.
Pas question de se présenter directement aux guichets, car le rideau des banques grecques restera fermé jusqu’à la même date.
Manque de liquidité
Une mesure prise sous la forme d’un arrêté paru au journal officiel dans la nuit de dimanche pour faire face à l’urgence. A noter que les touristes et toute personne possédant une carte de crédit émise dans un pays étranger, ne sont pas concernés par ces mesures de limitation des retraits. Néanmoins, certains pays comme l’Allemagne conseillent à leurs ressortissants qui se rendent en Grèce de partir avec de fortes sommes d’argent liquide.
Les banques manquent de liquidité du fait du refus de l’extension de prêt validée par l’Eurogroupe le 27 juin. Le but de cette régulation est donc d’éviter que les établissements bancaires se retrouvent très rapidement « à sec » mais aussi que les capitaux grecs soient envoyés encore un peu plus à l’étranger.
Un week-end mouvementé
Cette mesure est la dernière en date après un week-end très agité, au cours duquel Alexis Tsipras a annoncé la tenue d’un referendum dimanche 5 juillet pour demander au Grecs de se prononcer pour ou contre les propositions des créanciers de la Grèce. Une décision fort mal accueillie de la part des participants à L’Eurogroupe.
Le Premier ministre français Manuel Valls a exhorté les Grecs à « revenir à la table des négociations » et appelé à « tout faire » pour que la Grèce reste dans l’euro. Quant au FMI, il a fait savoir qu’il restait prêt à « apporter son aide ».
De nouvelles négociations ?
  De son côté, le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a estimé dimanche qu’il appartenait maintenant « aux institutions (UE, FMI et BCE) de montrer leur bonne volonté » tout en se disant ouvert à de nouvelles négociations pour parvenir à un compromis in extremis.
La porte des négociations reste donc entrouverte et Jean-Claude Junker, président de la Commission Européenne doit tenir une nouvelle conférence de presse en fin de matinée.
Les bourses impactées
Dans ce contexte tendu, la bourse d’Athènes n’affichera pas de cotations aujourd’hui et restera fermée jusqu’à nouvel ordre. Ce matin, les autres places financières européennes comme Paris et Francfort ouvrent en baisse de 4%.
La bourse de Shanghai a dévissé de 3% après avoir perdu jusqu’à 7%, et celle de Tokyo a terminé en baisse de 2,5%.
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