Encore une rustine de 600 millions… et pas de réforme…
Il y a maintenant plus de 25 ans, réunissant des amis exploitants agricoles, de toutes régions et de toutes sortes, et cherchant à travailler sérieusement sur les dossiers qui plombaient et qui plombent encore l’agriculture, les agricultures françaises devrait-on dire, notre conclusion unanime était alors que la nuisance centrale était celle des charges et des contraintes imposées à nos entreprises par la réglementation française.
Ce n’est pas l’Europe en effet qui a institué le monopole de la MSA, qui a développé le surendettement des exploitations, qui taxe le foncier non bâti, etc.
Au contraire dans le contexte de la concurrence européenne si d’autres pays, autrefois moins riches du point de vue agricole, sont devenus plus compétitifs que la France, même dans ce domaine, c’est précisément, en partie, parce que leurs charges sont moins lourdes, et aussi parce que la culture d’entreprise y est mieux respectée. On compte à Paris plus d’organismes agricoles que de congrégations religieuses à Rome, et ceci n’a pas bougé malgré la diminution phénoménale du nombre des paysans.
Il ne fallait pas toucher à ces intérêts colossaux que gèrent et protègent les bureaucraties franco-françaises.
Remarquez combien cette question des charges était restée tabou, jusqu’à la crise de ces derniers jours, où le métier de l’élevage s’est dressé de manière courageuse et indomptable pour sa survie.
Je me félicite que le président de la FNSEA, qui est un entrepreneur, évoquer la question des charges.
Voilà qui prouve combien la situation est grave. Il déclare désormais : « Nous devons abaisser les charges dans le domaine agricole. » Comme pour toutes les entreprises ? Mais attention, ces apparitions furtives au gré de paroles qui s’envolent, ne suffiront pas à dépouiller la classe politique de son soutien aux monopoles : aux yeux de nos politiciens, il faut à tout prix trouver d’autres boucs émissaires, d’autres solutions que le libre choix ; il faut encore inventer des interventions étatiques présentées pour salvatrices. ( Les marges des distributeurs, des industriels, des coopératives, sons dans leurs comptes d’exploitation ! Pas de mystère ! elles sont faibles car les multiples réglementations augmentent les prix pour les consommateurs… ) Par exemple les coûts pharaonique de la crise de la vache folle…
Comme toutes les entreprises les exploitations agricoles françaises ont besoin de moins d’aides, moins d’interventions, moins de contraintes, moins de charges. Cette évidence pour l’ensemble de l’économie était apparue il y a 30 ans.
On est pratiquement, depuis, resté à l’écart de ce constat : c’est une des causes principales du déclin français.
Source : un correspondant du Parti de la France
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