La société Noorassur, présente sur Internet depuis 2012, a décidé de lancer sa première agence bancaire
physique à Chelles dans la Seine et Marne. Elle ne pratique que la finance islamique. Mourad Chabchoub a expliqué
son but : « Ce que nous proposons, c’est une alternative à la finance traditionnelle et une possibilité pour les musulmans de France de placer leur argent en accord avec leurs convictions religieuses. »
Lorsqu’elle était ministre de l’Economie, Christine Lagarde avait déclaré : « Nous sommes déterminés à faire de Paris une grande place d’accueil de la finance islamique.» Elle a réussi ! Jusqu’à modifier le droit fiscal malgré les protestations et la pétition des personnalités de l’Observatoire de la laïcité qui disaient, en 2009 : « La charia (loi islamique) a tenté de faire son entrée dans la législation française et dans la finance de la place de Paris, mettant à bas le principe de laïcité. Il s’en est fallu de peu que ce ne fut fait le 14 octobre, si le Conseil constitutionnel n’en avait pas écarté le danger, provisoirement il est vrai, en attendant une nouvelle offensive. » La nouvelle offensive a eu lieu, hélas ! couronnée de succès et, grâce à un artifice trouvé par Bercy – qui est toujours contesté sans que la justice ait encore tranché – la finance islamique est possible en France depuis 2010, donc sous Sarkozy…
On notera que le principal artisan du « lobbying » pro-islam est Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires Étrangères et président de la Chambre de Commerce franco-arabe. Il préside aussi l’Institut Français de Finance Islamique qu’il a créé.
Rappelons que la finance islamique est fondée sur l’interdiction édictée par le verset 275 de la deuxième sourate du coran : « Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt.» Tout investissement doit être attaché à un actif réel. Sont exclus les investissements dans les secteurs de l’armement, de l’alcool, des jeux de hasard, de la pornographie et de l’industrie porcine par exemple. Après tout, dira-t-on, pourquoi pas ? Le danger, c’est le développement du communautarisme. On a, maintenant, des bouchers halal, des restaurants halal, des écoles musulmanes ; après les piscines, les banques musulmanes…
nous aurons des compagnies d’assurance, de taxis, etc. Car ce n’est qu’un début ! Mourad Chabchoub compte ouvrir une vingtaine d’agences. L’argent qui y sera placé par les musulmans ne le sera pas dans d’autres banques. Avec plus de cinq millions de fidèles, c’est une force financière importante qui peut s’exercer sur notre économie et une pression politique importante qui influencera nos élections. Tous ces établissements seront autant de relais religieux pour l’islam. En effet, l’agence de Chelles est dotée d’une salle de prière, avec de la moquette verte au sol et deux tapis, tournés vers La Mecque. « Je ne suis pas prédicateur mais conseiller financier, prétend Mourad Chabchoub ; aucun imam ne vient prêcher ici, c’est juste une pièce où nos clients peuvent se recueillir. » C’est tout de même incongru pour un établissement financier ! Que dirait-on si à la BNP, à la Banque postale ou à LCL, il y avait une petite chapelle dédiée à la prière des fidèles catholiques ?
PR
lu sur :le bulletin d’André Noel
bulletin andre noel 2436 A.pdf
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