La cour d’appel a en effet jugé que, « sous couvert de jeu de mots », Minute véhiculait en réalité « un poncif raciste conduisant à assimiler les personnes de couleur à des primates ». Ce n’est donc pas la Une en soi qui est condamnée mais l’intention que la justice croit déceler, et, au-delà de cette lecture dans le cerveau riche en arrière-pensées du directeur du journal, l’utilisation qui aurait pu en être faite dans le « contexte » de l’époque.
La justice a même reconnu, par mégarde sans doute, qu’il était fait à Minute un procès d’intention. « L’intention délibérée du journal », écrit la cour d’appel dans ses attendus, « n’est nullement de pratiquer la dérision, mais bien au contraire de banaliser la portée raciste » des attaques contre Christiane Taubira. Pour la prochaine blague, Minute pensera à mettre une « note d’intention » comme on dit au cinéma.
Source : http://lesalonbeige.blogs.com
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