L’UE devrait porter de 1 à 3 milliards d’euros la somme qu’elle apporte à Ankara pour maintenir des réfugiés sur son sol. Angela Merkel, qui a le plus poussé pour cette solution, devrait achever de convaincre la Turquie avec plusieurs autres concessions.
Angela Merkel n’arrivera pas les mains vides dimanche à Ankara: l’Europe s’apprête à tripler son aide au maintien des réfugiés sur le sol turc, pour la porter jusqu’à 3 milliards d’euros grâce au budget de l’UE mais aussi à des contributions directes des États.
Afin de ralentir l’exode en mer Egée, l’idée s’est finalement imposée d’aider la Turquie à installer durablement chez elle une bonne partie des quelque 2,2 millions de réfugiés qui ont fui la guerre en Syriedepuis 2011. Le sommet européen réuni jeudi soir a décidé d’en payer le prix: les vingt-huit chefs d’Etat et de gouvernement se sont tacitement entendus sur un chèque de l’ordre de 3 milliards, alors que l’offre de l’UE à Ankara était jusqu’ici plafonnée à 1 milliard.
«Nous sommes prêts à partager le fardeau (de la Turquie), par des aides à la fois européennes et bilatérales», a confirmé la chancelière à l’issue du huis-clos. De son côté, François Hollande a noté que fixer les réfugiés en Turquie «demande des moyens bien inférieurs à ce que coûte leur prise en charge sur le sol européen». Précisément, le coût par personne serait quatre fois plus élevé en Europe que de l’autre côté de la Méditerranée, confiait récemment un responsable turc au Figaro.
C’est l’Allemagne, submergée par une vague estimée à 1million de réfugiés cette année, qui a poussé le plus fort pour que la Turquie soit enrôlée, contre rétribution. La facture de 3 milliards n’a pas été confirmée officiellement, mais c’est (…) Lire la suite sur Figaro.fr
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