L’Allemagne organise le retour des « mauvais migrants »

6 Nov 2015 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Dans la petite chambre de la famille Hasani, des Kosovars originaires de Mitrovica, les valises sont déjà prêtes. C’est comme si elles n’avaient jamais été défaites. « Retour à la case départ, constate, cynique, Besim, le père, 38 ans. On a tout sacrifié, on s’est endettés pour arriver jusqu’ici, et la seule chose que l’Allemagne trouve à nous offrir, c’est un billet d’avion retour ».
Neuf mois après avoir quitté son pays pour l’Allemagne, la famille s’apprête à être rapatriée, comme le seront sans doute aussi les quelque 320 autres demandeurs d’asile originaires du Kosovo, d’Albanie ou du Monténégro qui vivent avec eux dans le centre d’Ingolstadt, en Bavière.

Dans cette ancienne caserne militaire convertie en centre d’arrivée et de rapatriement, le rêve d’Allemagne prend fin pour ceux qui ne sont pas venus pour sauver leur vie, mais dans l’espoir d’en trouver une meilleure. « Ce centre vise à regrouper les demandeurs d’asile originaires des pays des Balkans qui n’ont presque aucune chance de rester », explique Maria Els, vice-présidente de la région de Haute-Bavière, en présentant les bâtiments. 
D’un côté, les logements des migrants, de l’autre, les bureaux administratifs. Toutes les autorités jouant un rôle dans la procédure sont présentes sur place : la région, l’Office fédéral de l’immigration et des réfugiés (BAMF), une antenne du tribunal administratif de Munich et la police, pour les expulsions. A leur arrivée, les migrants passent directement d’un bureau à l’autre pour la prise d’empreintes digitales, la visite médicale, l’enregistrement de la demande d’asile, l’entretien, puis l’éventuel recours. L’objectif : réaliser toute la procédure en l’espace de quatre à six semaines, contre plusieurs mois d’ordinaire.
Accélérer les retours

C’est bien la vocation de ce centre spécialisé ouvert en septembre : accélérer les démarches pour renvoyer plus vite les migrants économiques originaires de « pays sûrs », qui n’obtiendront pas l’asile. Et envoyer un signal fort aux (…)
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